le 2 janv. 2020
un concentré d’intelligence
Moins d’une heure de lecture et un concentré d’intelligence pure. En quelques pages, Michel Serres a retourné ma vision de notions que je pensais maîtriser... le pardon, le don, le virtuel, l'ordre...
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De Michel Serres, je connais surtout la voix. Cette voix à l’accent attachant qui retentissait sur les ondes publiques… Il aura finalement fallu que le philosophe nous quitte, en juin 2019, pour que je me décide enfin à ouvrir un de ses ouvrages. À l’époque j’avais choisi un court essai titré *C’était mieux avant !*. Que j’avais adoré, vraiment adoré. N’ayant pas encore repris le clavier pour cet espace, je n’avais pas chroniqué l’ouvrage. Le mois de septembre, que je n’aime décidément pas trop, m’a semblé parfait pour me replonger dans la pensée de monsieur Serres, pour profiter de son optimisme, de sa malice, de son intelligence. Là encore j’ai choisi un très court essai, à peine 90 pages mais j’espérais que cette lecture, comme la première, m’offrirait beaucoup de plaisir.
L’intelligence n’est pas la qualité que j’admire le plus chez un penseur qui écrit. Soit, je n’irais pas me pâmer devant un tas de bêtises écrites brillamment, du moins je ne crois pas, mais disons que l’intelligence ne suffit pas. Deux vertus me semblent indispensables et bien plus rares pour me convaincre : la modestie et la capacité à s’adresser à tout le monde. Si je déteste le terme vulgarisation, je dois avouer que je ne peux que reconnaître la valeur du processus. Or Michel Serres était non seulement un homme intelligent mais aussi et surtout d’une modestie délicieuse et un maître pour raconter les idées. Qu’on adhère ou non à ses propos, on ne peut pas nier à l’auteur son talent. Les pages se sont donc succédé sans voir le temps passer et j’ai pris beaucoup de note sur ma lecture. Des morceaux de phrases que je trouvais brillantes, de liens qui me semblaient tout à coup aller de soi, des boutades qui m’ont fait sourire. Je ne recopierai pas ici les extraits que j’ai relevé parce que vu la brièveté de Morales espiègles, je m’en voudrais d’en gâcher la découverte à quiconque voudrait s’y plonger.
Soit, Morales espiègles n’aborde pas de questions qui m’intéressent particulièrement et je reste bien plus amoureuse du premier essai que j’avais lu, pourtant ça a été un moment agréable et joyeux, une de ses lectures où, sans effort, on a l’impression un instant d’aller mieux et de partager un peu les capacités de réflexion de son auteur.
Créée
le 30 sept. 2021
Critique lue 40 fois
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