Publié sur L'Homme Qui Lit
Il y a des romans comme ça, tu sais que tu devais les lire, ils s'invitent dans ta vie par des hasards amusants. Alors que les nouveautés de chez L'iconoclaste me faisaient déjà de l'œil depuis quelques semaines, un matin je reçois leur newsletter à propos de ce second roman de Camille Zabka. Un peu plus tard dans la matinée, je passe en librairie et mon adorable libraire (un jour je vous la présenterai) me prête quelques-uns de ses services de presse, dont ce roman.
Je commence à relever l'heureux concours quand au même moment arrive la représentante de l'éditeur, venue présenter les prochains titres à paraître et avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger quelques minutes. Ce roman, pour sûr, voulait finir entre mes mains.
C'est donc sans surprise qu'en souhaitant lire quelques pages juste avant de m'endormir, je me suis retrouvé à ne plus pouvoir le lâcher et le dévorer d'une traite. Ce roman, c'est la fuite de Cassandra et de son bébé après que Lucas, son mari, ai levé la main sur elle.
Oh, n'allez pas croire que c'est un roman sur les violences familiales. C'est un roman d'exode, Cassandra et Lucas étaient installés sur l'île de Java en Indonésie, on y découvre le statut d'expatrié, le rapport à la population locale, et surtout la beauté de l'endroit malgré les affres de la misère et de la pollution.
C'est également un roman d'amour, puisqu'au seuil de cette fuite il y a la rencontre magnétique et presque sauvage avec Amu, cet homme plus âgé qu'elle qui parle peu mais dont la présence lui procure au quotidien comme une bouffée d'oxygène, et une tendresse lui faisant défaut.
Si le roman est trop vite lu - quelle frustration - la plume de Camille Zabka est magnifique, on respire les odeurs de Java dans ce très beau roman immersif et dépaysant qu'il est impossible de lâcher sans le terminer. Superbe, ça valait le coup qu'il vienne à moi. Faites le voyage à votre tour, laissez-vous haper par cette histoire !
Ne crains pas l'ombre ni les chiens errants de Camille Zabka est publié aux éditions L'iconoclaste en janvier 2021.