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Il est souvent moins facile de parler d’œuvres moyennes ou simplement correctes que de textes que l’on tient pour insurpassables. Parce qu’on craint que la critique échoue à rendre justice au chef-d’œuvre ; parce qu’une part d’inexplicable demeure dans le ravissement qu’il procure. (Je me plais à imaginer que le plaisir qu’éprouvent certains mystiques dans leurs pâmoisons n’est pas supérieur à celui que je prends à me lire, me relire, me réciter le « Pervigilium mortis » !) Inutile aussi de citer le moindre vers : tous irréprochables.
Quatre-vingt-seize – quatre-vingt-quinze différentes, si l’on veut – lignes parfaites roulant comme des vagues et volant comme de l’écume, c’est la chevelure d’une aimée que l’on rend impérissable, c’est l’au-delà de toute littérature amoureuse ou non, c’est la fragile et riche musique de l’éternel souvenir, c’est la chair faite verbe, c’est la poésie de toujours, de nulle part et de partout, c’est le plus travaillé des artifices devenu fluide et naturel – c’est la vie.
C’est bien davantage que cette chétive critique.

Alcofribas
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le 31 juil. 2018

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Alcofribas

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