On a le droit de ronffler
C'est un livre que j'ai commencé. Mais je ne suis jamais allé qu'au bout d'un seul des livres de Comte-Sponville, dont la pensée claire cache la diversité de l'homme en matière éthique. Mieux vaut se lancer dans Spinoza, à ce titre - c'est une navigation hauturière, pas ce cabotage certes plaisant, mais qui ne verra de l'infini jamais que ce qu'il en devine en regardant loin de la côte sécurisante.
Bref, moralisme plan plan, non sans attrait, Comte-Sponville étant de sa génération de professeurs sans doute le plus à même de parler de ces sujets - son acolyte et néanmoins fort bourgeois ami Ferry (Luc) n'ayant au fond rien à dire là dessus qui puisse servir à quoi que ce soit - sinon aux gens de son milieu, qui déjà partagent les bases de son ethos. On est dans quelque chose de plus relevé avec Sponville, qui à l'heure au moins d'avoir eu une expérience spirituelle dans sa vie, et de l'avoir reconnue comme telle. Ca ajoute un _bord_ d'in-fini à sa pensée, que ne possède pas un Ferry - lequel n'est pas même capable d'user convenablement d'un concept aussi lourd qu'immanence, soit dit en passant, et je ferme là la parenthèse de mes râleries sur ce type si clair et si creux.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Philo