David Lelait Helo (dans sa famille, on l'appelle Milou) nous raconte une très jolie histoire, la sienne. Il partage avec nous, ses souvenirs d'enfance. Sa relation fusionnelle avec sa grand-mère nous émeut. Milou est un enfant différent. Jusqu'à l'âge de 13 ans, son idole, c'était Casimir, le monstre gentil de "L'Ile aux enfants" Tout change, quand il est happé par la voix de la plus grecque des chanteuses françaises : Nana Mouskouri. Depuis cette découverte il ne cesse de crier haut et fort "Quand je sera grand, je serai Nana Mouskouri"
Déjà, dans la cour de l'école, alors que les petits garçons aimaient taper dans un ballon, lui préférait jouer à la princesse, " Le monde des filles sentait bon la rose, la guimauve", ce qui provoquait les railleries des garçons qui le traitaient de "femmelette, de mauviette". La honte l'envahit, le suit à mesure qu'il grandit, mais elle finit par lui donner de la force.
Ce texte nous montre que ce n'est toujours facile d'être différent, de subir les humiliations. Le regard des enfants est cruel. Alors on se glisse dans une armure pour se protéger. Cette armure, c'est le rêve. Et pour Milou, ce rêve s'appelle Nana Mouskouri.
Un rêve, ça se bichonne, ça se protège, ça se partage. Puis, quand vient l'âge adulte, ce rêve prend une autre forme. Chaque disque rapporté des différentes expéditions est religieusement glissé dans une pochette plastique qui le sauvera des dommages du temps qui passe.
Ce livre me rappelle d'une part, que je suis moi même collectionneur. D'autre part, j'ai pu retrouver mon âme d'enfant. Je me suis replongé dans
les samedis soirs de mon enfance que nous passions chez mes grands- parents paternels , Nous y dînions puis nous nous réunissions devant le poste de télévision pour regarder les émissions devenues cultes de Gilbert et Maritie Carpentier, »Numéro 1 à » ….. ou « Top à..... »Aujourd'hui je suis très heureux de m'être fabriqué des souvenirs pour quand viennent les soirs d'ennuis.


Pour ma part, j'attendais les numéros 1 non pas de Nana Mouskouri mais de Dalida, la belle italienne de naissance égyptienne. Je me suis même reconnu dans certains passages du livre. Moi aussi je restais droit et et figé, les yeux rives sur le petit écran, à chaque apparition de la chanteuse; en train de commenter sa nouvelle tenue et essayant de retenir les paroles d'un nouveau refrain. Et ça m'a fait beaucoup rire.

Thierry_Dupreui
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le 1 déc. 2020

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