Quelqu'un plus tard se souviendra de nous

Cette petite anthologie dont le titre fait référence à un des fragments poétiques de Sappho, regroupe une compilation de quelques poétesses issue de près ou de loin à l'univers poétique de la maison Gallimard. Certains sont très bons, notamment ceux de Sappho, d'Emily Jane Brontë, de Dickinson ou d'Anna Akhmatova. D'autres moins bien (ou en tous cas plus inégales) comme Guillet ou Dimoula. Si on ne connais pas la vie de Catherine Pozzi, d'Akhmatova ou de Tsvetaieva, on risque de passer à coté des poèmes-choisis mais globalement c'est excellent et ça pousse à la curiosité.

Pas grand chose à dire de plus, c'est peut-être même l'un des meilleurs recueils de poésie à offrir pour quelqu'un qui souhaite découvrir la poésie féminine. D'autant plus qu'il y a très peu de femmes qui sont publiées chez Gallimard malheureusement.

Je laisse ici un passage de Bronté issu du recueil.

Le soleil s'est couché, à présent l'herbe longue

Oscille, languissante, dans le vent du soir ;

L'oiseau s'est envolé de cette pierre grise

Pour trouver quelque chaud recoin où se blottir.

Il n'est rien, dans tout le paysage désert,

Qu'il vienne frapper mon regard ou mon oreille,

Si ce n'est que le vent, là-bas

Accourt en soupirant sur la mer de bruyères

Emily Jane Brontë - p81