Déjà, je n'avais pas du tout compris le succès de "L'Homme qui voulait vivre sa vie". Sur les conseils d'une amie qui n'aimait pas non plus les romans de Douglas Kennedy, j'accorde une deuxième chance à cet auteur en ouvrant "Quitter le monde". Que je n'ai jamais trouvé le courage de finir. M'imposer une telle lecture, non merci. J'ai retrouvé tout ce que je n'aimais pas du premier livre : la suffisance des personnages, le "grand" évènement qui va bouleverser leur vie et leur donner un autre regard sur le monde, et cette désagréable et persistante impression que, dans l'univers de Douglas Kennedy, seuls les gens qui ont réussi sont capables de saisir toute l'abyssale et ironique cruauté du malheur qui les frappe. Le malheur, quand il frappe les cons, c'est normal, ce sont des cons. Et quand l'auteur nous décrit les affres de ce grand malheur, parlons-en, on oscille entre masochisme et voyeurisme. Si on ajoute à ça l'arrogance diffuse de ce récit à la première personne, non, décidément Douglas Kennedy et moi, ça ne passe pas.
Elosezhello
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le 19 nov. 2010

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