LA GRANDE GUERRE CONTRE LES ROBOTS qui dure à peine trois chapitres.

Il y a un problème avec ce Robopocalypse. Le truc c'est qu'il ferait sûrement un bon film si Spielberg l'adaptait au ciné car on y trouve déjà toute une mécanique cinématographique, que ce soit sur le rythme, sur le suspens, sur l'approche vis à vis de son sujet etc...On peut vraiment parler d'une écriture cinématographique. Mais selon moi ce n'est pas une qualité. Cette écriture on la trouve déjà chez Stephen King par exemple ou chez beaucoup d'auteurs de polaar. C'est une écriture "basique" mais efficace qui joue uniquement sur des scènes live, des scènes d'actions. Le lecteur est pris dans la scène et son point de vue est celui d'une caméra. On est forcé de penser le livre comme un film.


Donc c'est efficace, certes, mais au final c'est quand même très pauvre. Le premier gros soucis du livre c'est qu'on ne s'attache pas aux personnages. Les scènes sont souvent trop clichées, celles qui sont censées être tristes ne le sont jamais car le style justement pensé pour l'action ne fonctionne qu'avec les scènes d'action. Et le second problème c'est que le livre est trop court. A chaque nouveau chapitre on nous annonce que le chapitre en question sera le récit d'un événement qui aura son importance dans la guerre contre les machines. Ok, donc à chaque fois on nous dit "cet événement jouera en faveur de la résistance dans une guerre PROCHAINE" mais finalement cette guerre qu'on ne cesse jamais de nous vendre arrive trop vite et se termine en deux chapitres. Elle est censée durer deux ans.
La guerre ?
Non
Ce qui dure deux ans en réalité c'est tout le livre, mais la guerre concrètement, c'est à dire les combats, la résistance qui se forme et qui monte au front, elle ne dure que quelques mois sur deux-trois chapitres, pas plus. Et après ça, on est censé avoir "vécu l'horreur" avec les personnages, avoir souffert avec eux, mais ce n'est pas le cas. On n'a pas souffert car on a pas eu le loisir de s'attacher aux personnages et leur mort n'éveille aucune émotion, mais aussi parce qu'on a pas eu LE TEMPS pour ça. Le livre est trop vite bouclé.


Donc ça donne :
Pas le temps de souffrir dans une guerre (bien trop courte)
Pas le temps d'étudier le thèmes des robots plus en profondeur
Pas le temps d'approfondir les enjeux
Pas le temps d’étoffer les personnages
Le livre aurait gagné à être long, très long même, comme un "Guerre et Paix" avec des robots. C'était la seule manière de nous plonger dans l'histoire, mais c'est tout le contraire qu'on nous propose.

-Alive-
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Sur mes étagères il y a...

Créée

le 2 déc. 2014

Critique lue 346 fois

1 j'aime

-Alive-

Écrit par

Critique lue 346 fois

1

D'autres avis sur Robopocalypse

Robopocalypse
albakhar
7

Critique de Robopocalypse par albakhar

Voilà un livre efficace. Les chapitres s'avalent facilement, dans un style simple et visuel : lorsqu'on referme le livre, on a l'impression d'avoir vu un film, on garde en mémoire des images, en...

le 25 sept. 2013

2 j'aime

Robopocalypse
Julien82
7

Heure Zéro

Traitant une nouvelle fois de la lutte entre l'homme et la machine, Robopocalypse n'apporte rien de neuf à ce sujet aussi bien sur le fond (les théories vues et revues en SF du genre 'les robots...

le 10 janv. 2013

2 j'aime

1

Robopocalypse
Gendar
3

Critique de Robopocalypse par Gendar

Avec une structure narrative qui peut rappeler l'excellent World War Z l'auteur essaye de dresser l'histoire d'une guerre contre les robots de ces débuts jusqu'à sa conclusion en relevant le...

le 10 sept. 2014

1 j'aime

Du même critique

Le Petit journal
-Alive-
1

Cracher sur tout ce qui n'est pas Nous

Crache sur les religieux, crache sur les vieux, crache sur les provinciaux, crache sur Arte, crache sur le service public, crache sur la politique, crache sur la mode, crache sur les geeks, crache...

le 10 nov. 2014

123 j'aime

24

La Vérité sur l'affaire Harry Quebert
-Alive-
4

Magnifique couverture d'Edward Hopper

Prix de l’Académie Française quoi ! Les mecs vous êtes trop vieux, faut arrêter. Ce prix c’est pas rien, ça veut dire : « on veut que ce soit cette littérature qui fasse école », c’est le prestige...

le 19 août 2016

122 j'aime

29

The Wall
-Alive-
10

Un spectacle

On ne peut forcer personne à aimer une oeuvre. C'est inutile et agaçant, et puis chacun sait qu'en vérité nos coups de cœur tiennent plus souvent de la surprise que d'une écoute forcée et assidue...

le 24 juil. 2014

90 j'aime

14