Une biographie très agréable à lire sur Rory Gallagher, un des plus grands guitaristes de sa génération et dont l'héritage continue d'être exploré, plus de 25 ans après sa mort, surtout grâce à son frère Donal. L'auteur, Jean-Noël Coghe est un journaliste qui connaît bien son sujet puisqu'il a suivi Rory tout au long de sa carrière, de Taste jusqu'à la fin de sa vie, en particulier quand Rory venait en France et en Belgique. Rory aimait ces 2 pays qui le lui rendaient bien. C'est donc une biographie touchante, pleine de souvenirs personnels, le dernier chapitre en particulier, sur ces obsèques, est bouleversant. J'ai beau bien connaître la discographie de Rory, j'ai appris pas mal de choses : sa passion et admiration pour Lino Ventura, ses rencontres amicales avec Maxime le Forestier ou encore l'enregistrement folklorique de l'album de Jerry Lee Lewis, In London, à laquelle Rory a participé, les projets avortés d'albums avec Dylan et Van Morrison aussi...Au final, un guitariste exceptionnel, que Clapton, Gary Moore, The Edge ou Brian May adulaient (pour ne prendre que 4 exemples) et aussi un type honnête, toujours sincère et travailleur, vivant uniquement par et pour la musique. Un gars qu'on aimerait sans doute avoir comme pote. L'auteur nous glisse cette phrase qui définit parfaitement son blues rock : "La musique de Gallagher est branchée sur la vie de tous les jours. Elle est le reflet exact des angoisses, mais aussi des espoirs". Voilà pourquoi elle nous touche encore viscéralement aujourd'hui. Ça m'a donné envie de réécouter le coffret de l'Irish Tour 74, tiens !