Dans Scherbius (et moi), Antoine Bello nous plonge dans une histoire où la réalité a autant de facettes qu’un miroir brisé. Scherbius, personnage principal et caméléon de l’identité, change de vie comme d’autres changent de chemise (et encore, certains sont moins réguliers avec leur lessive).
Imaginez un type capable d’être tout le monde et personne à la fois. Scherbius, c’est un peu un mix entre Catch Me If You Can, un cours de psychologie avancé et un épisode de Black Mirror où la question « Qui suis-je ? » devient une véritable obsession. Quant au psy qui tente de le comprendre, il mérite une médaille pour sa patience et une prime de risque.
Bello, avec son style affûté et ses intrigues toujours aussi retorses, nous emmène dans un jeu du chat et de la souris cérébral, où le chat serait aussi la souris et où on finit par douter de tout, y compris de notre propre nom. Un roman brillant, déroutant et parfait pour ceux qui aiment se faire manipuler… en littérature seulement, bien sûr.