Une copine m’avait filé le bouquin pour que je le lise, et j’ai accepté car je suis débonnaire. Je pensais que ça allait être un calvaire enchaînant les lieux communs poir adolescentes de treize ans, mais pas tant que ça finalement.
Je m'attendais à un truc niais du genre « souris à la vie et la vie te sourira en retour quoi » ou alors « au réveil, fais-toi plaisir, pense à toi, bois un grand verre de jus de pomme bien frais et assortis tes bottines à ton sac à main. Tu es une belle personne », enfin bref, un truc de magazine féminin.
Mais c'est pas ça, enfin, ya un peu de niaiseries qui ne me correspondent pas du tout (aider son prochain), mais dans le fond, ça traite de l'idée erronée que l'égo et l'être biologique sont la même chose, et que notre comportement issu de l'égo nous biaise et nous force à créer des sentiments négatifs à propos de choses qui n'existent pas en soi.
En gros, toute entité n'est qu'amas d'atomes, toute chose dépend d'une chose antérieure, y compris l'humain, et notre problème est que nous sommes pollués par notre égo biaisé.
C'est du Heidegger en plus simple.
C'est du déterminisme stoïcien sauce bouddhisme.
Pas mal, mais beaucoup de redondances, des copies du même passage sur beaucoup de pages.
Par contre, ça m'a un peu éclairé sur le concept du karma, que je croyais plus simple. C’est en réalité bien plus profond qu’une histoire de justice divine qui punirait les méchants.
Mais je ne crois toujours pas en la réincarnation.
Bon bouquin, mais si on n'est pas familier avec les bases de l'existentialisme et la phénoménologie on peut vite être largué. Va falloir que les ménagères en quête de bonheur lâchent Viva et Femina pour lire Heidegger et Sartre. Et rien que pour ça, c’est positif !