Familialement, j'ai toujours été chrétien catholique. J'ai passé mes jeunes années avec un carcan religieux assez traditionaliste, à travers l'enseignement catholique (le catéchisme) qui m'as été imposé par mes parents. Jusqu'au jour de ma profession de foi, qui s'est faite à l'âge de 14 ans, je n'ai jamais mis en doute ce que l'on appelle la foi en Dieu.
Il est pourtant drôle de constater que c'est justement lors de la préparation du sacrement de la confirmation, censé par définition confirmer mon appartenance à l’Église catholique, que j'ai commencé à émettre de sérieux doutes quant à ce que cette vision de la religion a pu apporter de bon à l'Homme depuis sa création. Hypocritement, j'ai tout de même réalisé cette consécration, et c'est ce jour même que j'ai réalisé que le catholicisme n'était pour moi qu'un frein spirituel.

Je me suis perdu dans cet aspect de la vie, errant les jours de fête dans des églises sans vraiment savoir pourquoi, désorienté, à la recherche de ce qu'on pourrait appeler une rédemption spirituelle. Les conceptions monothéistes occidentales n'offrant pas ce que je recherchai, je me suis tourné vers l'Orient, et est effectué des recherches tout d'abord sur le Bouddhisme.

Le Bouddhisme fut une véritable découverte, sa vision du monde se rapprochant de la mienne à cette époque : de ce que j'en ai lu, cette religion affirme que notre existence sur Terre est un passage permettant de purifier ce que l'on pourrait appeler l'âme, en rachetant nos fautes passées à travers un comportement disons exemplaire. La vie n'est alors définie que comme souffrance : c'est une conception finalement très pessimiste. Le pessimisme peut être intéressant quand il en découle des réflexions très poussées, mais je pense qu'il n'as jamais été un moteur pour vivre, ce que j'espérai en réalité d'une religion. D'autre part, la pratique est difficile à mettre en œuvre, et le propos parfois trop réfléchi, à tel point que je ne le comprenne pas.

Passé ce que j'appelle mes années sombres, j'ai découvert le Shinto par hasard, à travers notamment les nombreuses références qui y sont faites dans la Japanimation, devenue très récemment un de mes divertissements favoris.

Ce livre, je l'ai acheté la veille d'un voyage en train de plus de 5 heures. Il est impossible de faire une critique d'un livre dont le sujet nous était, jusqu'à sa lecture, inconnu. Je trouve que c'est un très bon ouvrage de découverte de la religion du Shintô. Vous devez vous doutez qu'il est un des rares à aborder ce sujet, du moins en Français, mais il le fait très bien. Le découpage des chapitres est net et bien organisé, le propos y est partout très intéressant pour qui veut bien le découvrir, et la facilité de compréhension est rare pour un livre sur la religion. De plus, il présente une partie pratique que j'ai énormément appréciée. Je l'ai dévoré, dans le train, chez moi, en cours (pas bien ça d'ailleurs).

Ne pouvant arrêter ma quête de spiritualité, j'ai continué à faire des recherches sur d'autres conception de la religion. Au final, je pense ne m'associer à aucune de celles existantes, mais cela ne signifie pas que je suis athée : j'ai ma propre vision de la religion, et le Shintô est le réservoir spirituel auquel je puise le plus de conceptions.


En définitive, je vous le recommande si vous êtes en quête de spiritualité, d'identité religieuse ou même tout simplement de connaissances. Merci Motohisa Yamakage pour cet ouvrage, et merci lecteur de m'avoir lu jusqu'au bout.
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le 31 déc. 2014

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