C'est ma faute, pas celle de Giraudoux. C'est la faute de mon siècle, de mon immaturité, de ma jeunesse. Probablement.
J'ai lu cent-cinquante pages dans l'édition originale, sans rien comprendre. Des phrases de huit paragraphes, des références germanophiles qui me dépassent, et une lenteur dans le récit - une lenteur au ralenti - ont eu raison de moi. J'ai laissé tombé, refermé le livre, presqu'à regret.
Je savoure comme jamais Giraudoux au théâtre, je le laisse tomber dans mon fauteuil de lecture. Tant pis. Ce livre est suranné, il fut un succès lors de sa sortie, il ne marque plus aujourd'hui, si ce n'est le silence.
D'autres lectures m'attendent, je perds mon plaisir et je m'agace. En relisant trois fois chaque page, j'ai lu trois fois la moitié d'un mauvais roman.
Dommage, cela partait bien. Un auteur amnésique qui se plagie inconsciemment, c'était engageant.
Tant pis.