Soumission
6.4
Soumission

livre de Michel Houellebecq (2015)

Analyse comparée (rapide) de deux points de vue sur l'Islam : Plateforme et Soumission

Comment s'y retrouver avec l'ami MH ? Dans Plateforme (voir extraits ci-dessous 1) il est très mais alors très très très violent avec l'Islam (lire absolument le second extrait de 1 ci dessous c'est du Southpark !). Clairement, avec la mise en avant des paradis sexuels pour friqués, toile de fond délétère, c'est la cible numbère ouane. En revanche, dans Soumission (Notons au passage que L'islam en arabe veut dire : الإسلام ; Alʾislām, « la soumission » source wikipédia) il fait un contrepied et prône l'apologie de cette religion (extraits ci-dessous 2) à tel point que tout le pays France bascule et que le héros principal déçu du christianisme sans avouer sa dilection (avec les sept piliers ça va être dur de se cacher...tout de même !) pour Mahomet ou Allah s'y convertit. Puisque l'Islam est encensé sur qui le vilain Michel va-t-il taper, qui va-t-il montrer du doigt ?
La femme qui en prend plein la face "ouallah" (pardon je voulais dire ouh la la !) avec des tirades difficilement défendables (voir extraits 3) mais aussi la religion catholique et pour finir les athées que MH considère comme les ennemis les plus durs de la religion vraie...laquelle ?...celle du livre ! Lequel ?...celui de MH !


Dans Plateforme l'Islam est condamné, voué à mourir, dans Soumission nous assistons à son avènement !


Oui c'est dur, le propos est violent, jouer à l'avocat du diable n'est pas si aisé mais n'oublions pas que Michel peut être un véritable humaniste. Il est capable de montrer malgré sa misanthropie, sa solitude et avec parcimonie, toute sa douceur. Vous n'aurez donc de cesse à la lecture de ce livre de chercher et de trouver sous la "désabusion" la quête des choses simples, idées de bonheur, le regard sur un Monde meilleur. On peut ajouter lorsqu'on a une bonne dose de second degré le rire qu'il provoque par sa provoc, Houellebecq est en fait une espèce de CharlieHebdo de la littérature.


Mais revenons à nos moutons, tout doit disparaitre, c'est jour de soldes chez monoprix (la pub autre ennemi de MH). Dans cette dystopie, uchronie en fait contemporaine l'auteur fait place nette. Cette fiction à tendance sociologique est une vision, une prescience de demain, une anticipation du devenir politique et religieux, un récit décrivant notre futur proche et s'appuyant jusque dans les noms des personnages (Bayrou qui morfle pas mal, Pujadas, Barbier...) ou des lieux de notre environnement (noms des rues, des boutiques...), sur le présent. Nous verrons bien si les prédictions du mage, du devin Michel se réalisent. Il semblerait qu'il ait prédit l'avènement de l'Islam d'ici une trentaine d'années "Inch allah" (remde je dérive encore !). En attendant il l'affirme, l'assène dans ce livre : notre modèle est foutu et il faut le changer, le remplacer. En bon sophiste visionnaire, c'est là où le bât blesse, il nous balade et nous vend un nouveau projet de société où les profs de "Fac", les maîtres du savoir, en filigrane les écrivains


(assimilation toute personnelle ou "complexe Houellebecqien" partagé entre frustration envie d'un amour pur et envie de baiser que l'on retrouve particulièrement au centre d'Extension du domaine de la lutte mais de quasiment tous ses livres. Oui on peut penser en le lisant que MH est un grand frustré son adolescence ne s'étant pas passé comme il l'aurait voulu)
https://www.senscritique.com/livre/Extension_du_domaine_de_la_lutte/critique/214971111


et les riches, bien sur les riches, toujours les riches, sont des mâles dominants et à ce titre ont droit à plusieurs femelles.
Curieusement ou pas...il semblerait que MH nennanafout de la lutte des classes. Au contraire il aime les nantis et souhaite lui le pauvre petit prof de fac (écrivain ?) partager leurs privilèges dixit l'ami Coluche "Si on écoutait ce qui se dit, les riches seraient les méchants, les pauvres, les gentils. Alors pourquoi tout le monde veut devenir méchant ?"


MH à raison tout le Monde s'en branle du déluge du moment qu'on peut taper dans l'gâteau à grandes paluchées !


In fine, les civilisations occidentales sont condamnées, un nouvel âge se dessine, un empire est en gestation, un empire guidé par l'Islam !


Si vous n'avez pas de second degré, si vous n'avez pas envie de réfléchir, si vous ne voulez pas plonger dans un réel dérangeant, ne lisez pas MH !


https://www.senscritique.com/livre/Plateforme/critique/163496509
https://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_livres_de_Michel_Houellebecq/2865566


*1 EXTRAITS DE PLATEFORME
De toute façon, ma famille me considère comme une pute. » J’émis un murmure de compréhension. « À Paris, il y a plus de monde… » hasardai-je finalement avec douleur ; j’avais beau y réfléchir, c’était tout ce que je trouvais à dire sur Paris. L’extrême pauvreté de la réplique ne parut pas la décourager. « Je n’ai rien à attendre de ma famille, poursuivit-elle avec une colère rentrée. Non seulement ils sont pauvres, mais en plus ils sont cons. Il y a deux ans, mon père a fait le pèlerinage de La Mecque ; depuis, il n’y a plus rien à en tirer. Mes frères, c’est encore pire : ils s’entretiennent mutuellement dans leur connerie, ils se bourrent la gueule au pastis tout en se prétendant les dépositaires de la vraie foi, et ils se permettent de me traiter de salope parce que j’ai envie de travailler plutôt que d’épouser un connard dans leur genre. »
— C’est vrai, dans l’ensemble, les musulmans c’est pas terrible… »


J’eus à ce moment une espèce de vision sur les flux migratoires comme des vaisseaux sanguins qui traversaient l’Europe ; les musulmans apparaissaient comme des caillots qui se résorbaient lentement.


Southpark à la MH !
l’islam est né en plein désert, au milieu de scorpions, de chameaux et d’animaux féroces de toutes espèces. Savez-vous comment j’appelle les musulmans ? Les minables du Sahara. Voilà le seul nom qu’ils méritent. Croyez-vous que l’islam aurait pu naître dans une région aussi splendide ? (il désigna de nouveau la vallée du Nil, avec une émotion réelle). Non, monsieur. L’islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux qui n’avaient rien d’autre à faire – pardonnez-moi – que d’enculer leurs chameaux.
Plus une religion s’approche du monothéisme – songez-y bien, cher monsieur –, plus elle est inhumaine et cruelle ; et l’islam est, de toutes les religions, celle qui impose le monothéisme le plus radical. Dès sa naissance, il se signale par une succession ininterrompue de guerres d’invasion et de massacres ; jamais, tant qu’il existera, la concorde ne pourra régner sur le monde. Jamais non plus, en terre musulmane, l’intelligence et le talent ne pourront trouver leur place ; s’il y a eu des mathématiciens, des poètes, des savants arabes, c’est tout simplement parce qu’ils avaient perdu la foi. À la lecture du Coran, déjà, on ne peut manquer d’être frappé par la regrettable ambiance de tautologie qui caractérise l’ouvrage : "Il n’y a d’autre Dieu que Dieu seul", etc. Avec ça, convenez-en, on ne peut pas aller bien loin. Loin d’être un effort d’abstraction, comme on le prétend parfois, le passage au monothéisme n’est qu’un élan vers l’abrutissement.


Souvenez-vous de Cléopâtre, qui envoûta le grand César. Regardez ce qu’il en reste aujourd’hui… (il désigna au hasard deux femmes voilées qui progressaient péniblement en portant des ballots de marchandises). Des tas. Des gros tas de graisse informes qui se dissimulent sous des torchons. Dès qu’elles sont mariées, elles ne pensent plus qu’à manger. Elles bouffent, elles bouffent, elles bouffent !… (son visage se gonfla dans une mimique expressive à la de Funès). Non, croyez-moi, cher monsieur, le désert ne produit que des désaxés et des crétins.


Dès notre arrivée à Bangkok, pourtant, je sentis une certaine tension, surtout dans le quartier de Sukhumvit, où résidaient la plupart des touristes originaires du Moyen-Orient. Ils venaient surtout de Turquie ou d’Egypte, mais parfois aussi de pays musulmans beaucoup plus durs, comme l’Arabie Saoudite ou le Pakistan. Lorsqu’ils marchaient dans la foule, je sentais se poser sur eux des regards hostiles. À l’entrée de plusieurs bars à hôtesses, je vis des écriteaux : « NO MUSLIMS HERE » ; le propriétaire d’un bar de Patpong avait même explicité son propos en calligraphiant le message suivant : « We respect your Muslim faith : we don’t want you to drink whisky and enjoy Thaï girls. » Les pauvres n’y étaient pourtant pour rien, il était même clair qu’en cas d’attentat ils seraient les premiers visés.


Lors de ma première visite en Thaïlande, j’avais été surpris par la présence de ressortissants de pays arabes ; ils venaient en fait exactement pour les mêmes raisons que les Occidentaux, à ceci près qu’ils semblaient se jeter sur la débauche avec encore plus d’enthousiasme. Souvent, dans les bars des hôtels, on les retrouvait autour d’un whisky dès dix heures du matin ; et ils étaient les premiers à l’ouverture des salons de massage. En rupture manifeste avec la loi islamique, s’en sentant probablement coupables, ils étaient en général courtois et charmants.


Ce n’est pas une terre d’islam, ici, il n’y aucune raison qu’on paye des centaines de millions pour financer la construction de mosquées. Sans compter l’attentat, bien sûr… » Voyant que je l’écoutais avec attention il commanda une deuxième bière, et s’enhardit davantage. Le problème des musulmans, me dit-il, c’est que le paradis promis par le prophète existait déjà ici-bas : il y avait des endroits sur cette terre où des jeunes filles disponibles et lascives dansaient pour le plaisir des hommes, où l’on pouvait s’enivrer de nectars en écoutant une musique aux accents célestes ; il y
en avait une vingtaine dans un rayon de cinq cents mètres autour de l’hôtel. Ces endroits étaient facilement accessibles, pour y entrer il n’était nullement besoin de remplir les sept devoirs du musulman, ni de s’adonner à la guerre sainte ; il suffisait de payer quelques dollars.


Pour lui il n’y avait aucun doute, le système musulman était condamné : le capitalisme serait le plus fort. Déjà, les jeunes Arabes ne rêvaient que de consommation et de sexe. Ils avaient beau parfois prétendre le contraire, leur rêve secret était de s’agréger au modèle américain : l’agressivité de certains n’était qu’une marque de jalousie impuissante.


Depuis l’apparition de l’islam, plus rien. Le néant intellectuel absolu, le vide total. Nous sommes devenus un pays de mendiants pouilleux. Des mendiants pleins de poux, voilà ce que nous sommes. Racaille, racaille !…


heureusement, ils étaient de plus en plus nombreux à tourner carrément le dos à l’islam. Lui-même n’avait pas eu de chance, il était à présent un vieil homme, et il avait été obligé de composer toute sa vie avec une religion qu’il méprisait. J’étais un peu dans le même cas : il viendrait certainement un jour où le monde serait délivré de l’islam 


Notre brève conversation, pourtant, me laissa une impression profonde : il m’avait en fait convaincu d’emblée, l’islam était condamné, dès qu’on y réfléchissait cela paraissait une évidence. Cette simple pensée suffit, en moi, pour dissiper la haine.


2 EXTRAITS DE SOUMISSION : l'avènement de l'Islam
La Fraternité musulmane est un parti spécial, vous savez : beaucoup des enjeux politiques habituels les laissent à peu près indifférents ; et, surtout, ils ne placent pas l'économie au centre de tout. Pour eux l'essentiel c'est la démographie, et l'éducation ; la sous-population qui dispose du meilleur taux de reproduction, et qui parvient à transmettre ses valeurs, triomphe ; à leurs yeux c'est aussi simple que ça, l'économie, la géopolitique même ne sont que de la poudre aux yeux : celui qui contrôle les enfants contrôle le futur, point final. Alors le seul point capital, le seul point sur lequel ils veulent absolument avoir satisfaction, c'est l'éducation des enfants.


« C'est un musulman modéré, voilà le point central : il l'affirme constamment, et c'est la vérité. Il ne faut pas se le représenter comme un taliban ni comme un terroriste, ce serait une grossière erreur ; il n'a jamais eu que mépris pour ces gens. Lorsqu'il en parle dans les tribunes libres qu'il a publiées dans Le Monde, au-delà de la réprobation morale affichée, on distingue très bien cette nuance de mépris ; au fond, il considère les terroristes comme des amateurs. Ben Abbes est en réalité un homme politique extrêmement habile, sans doute le plus habile et le plus retors que nous ayons connu en France depuis François Mitterrand ; et, contrairement à Mitterrand, il a une vraie vision historique.


Et, surtout, le véritable ennemi des musulmans, ce qu'ils craignent et haïssent par-dessus tout, ce n'est pas le catholicisme : c'est le sécularisme, la laïcité, le matérialisme athée. Pour eux les catholiques sont des croyants, le catholicisme est une religion du Livre ; il s'agit seulement de les convaincre de faire un pas de plus, de se convertir à l'islam : voilà la vraie vision musulmane de la chrétienté, la vision originelle.


La reconstruction de l'Empire romain était en marche, donc, et sur le plan intérieur Ben Abbes accomplissait un parcours sans faute. La conséquence la plus immédiate de son élection est que la délinquance avait baissé, et dans des proportions énormes : dans les quartiers les plus difficiles, elle avait carrément été divisée par dix. Un autre succès immédiat était le chômage, dont les courbes étaient en chute libre. C'était dû sans nul doute à la sortie massive des femmes du marché du travail – elle-même liée à la revalorisation considérable des allocations familiales, la première mesure présentée, symboliquement, par le nouveau gouvernement. Le fait que le versement soit conditionné à la cessation de toute activité professionnelle avait un peu fait grincer des dents, au début, à gauche ; mais, au vu des chiffres du chômage, les grincements de dents avaient rapidement cessé. Le déficit budgétaire n'en serait même pas augmenté : l'augmentation des allocations familiales était intégralement compensée par la diminution drastique du budget de l'Éducation nationale – de loin le premier budget de l'État auparavant. Dans le nouveau système mis en place, l'obligation scolaire s'arrêtait à la fin du primaire – c'est-à-dire, à peu près, à l'âge de douze ans ; le certificat de fin d'études était rétabli, et apparaissait comme le couronnement normal du parcours éducatif. Ensuite, la filière de l'artisanat était encouragée ; le financement de l'enseignement secondaire et supérieur devenait, quant à lui, entièrement privé. Toutes ces réformes visaient à « redonner toute sa place, toute sa dignité à la famille, cellule de base de notre société »,


le sommet du bonheur humain réside dans la soumission la plus absolue. C'est une idée que j'hésiterais à exposer devant mes coreligionnaires, qu'ils jugeraient peut-être blasphématoire, mais il y a pour moi un rapport entre l'absolue soumission de la femme à l'homme, telle que la décrit Histoire d'O, et la soumission de l'homme à Dieu, telle que l'envisage l'islam.


le Coran est entièrement composé de rythmes, de rimes, de refrains, d'assonances. Il repose sur cette idée, l'idée de base de la poésie, d'une union de la sonorité et du sens, qui permet de dire le monde. »


si l'Islam était appelé à dominer le monde, Rediger répondait finalement par l'affirmative. C'est à peine s'il revenait sur le cas des civilisations occidentales, tant elles lui paraissaient à l'évidence condamnées.


3 LA FEMME DANS SOUMISSION
Ce n'est pas seulement sur le plan émotionnel qu'elle avait morflé, son corps avait subi des dommages irréparables, ses fesses et ses seins n'étaient plus que des surfaces de chair amaigries, réduites, flasques et pendantes, elle ne pouvait plus, ne pourrait jamais plus être considérée comme un objet de désir.


— Je ne sais pas, c'est peut-être vrai, je dois être une sorte de macho approximatif ; en réalité je n'ai jamais été persuadé que ce soit une si bonne idée que les femmes puissent voter, suivre les mêmes études que les hommes, accéder aux mêmes professions, etc. Enfin on s'y est habitués, mais est-ce que c'est une bonne idée, au fond ? »


Vêtues pendant la journée d'impénétrables burqas noires, les riches Saoudiennes se transformaient le soir en oiseaux de paradis, se paraient de guêpières, de soutiens-gorge ajourés, de strings ornés de dentelles multicolores et de pierreries ; exactement l'inverse des Occidentales, classe et sexy pendant la journée parce que leur statut social était en jeu, qui s'affaissaient le soir en rentrant chez elles, abdiquant avec épuisement toute perspective de séduction, revêtant des tenues décontractées et informes.


Je songeai à la vie d'Annelise, et à celle de toutes les femmes occidentales. Le matin probablement elle se faisait un brushing puis elle s'habillait avec soin, conformément à son statut professionnel, et je pense que dans son cas elle était plus élégante que sexy, enfin c'était un dosage complexe, elle devait y passer pas mal de temps avant d'aller mettre les enfants à la crèche, la journée se passait en mails, en téléphone, en rendez-vous divers puis elle rentrait vers vingt et une heures, épuisée (c'était Bruno qui allait chercher les enfants le soir, qui les faisait dîner, il avait des horaires de fonctionnaire), elle s'effondrait, passait un sweat-shirt et un bas de jogging, c'est ainsi qu'elle se présentait devant son seigneur et maître et il devait avoir, il devait nécessairement avoir la sensation de s'être fait baiser quelque part, et elle-même avait la sensation de s'être fait baiser quelque part, et que ça n'allait pas s'arranger avec les années, les enfants qui allaient grandir et les responsabilités professionnelles qui allaient comme mécaniquement augmenter, sans même tenir compte de l'affaissement des chairs.


Femme pot-au-feu la plupart du temps, elle devait rester capable de se transformer en fille, à heures fixes précisait-il. Ça ne paraissait pas très compliqué de se transformer en fille, plutôt moins que de réussir une béarnaise;


Sylvia avait la cinquantaine, vingt-cinq ans de moins que lui environ ; si je n'avais pas été là, elle aurait probablement touché l'intégralité de l'héritage.


Babeth la salope, qui avait des commentaires dithyrambiques sur le site, et se présentait comme « hot et sans tabous ». De fait, elle m'accueillit dans son joli deux pièces, un peu vieillot, uniquement vêtue d'un soutien-gorge seins nus et d'un string ouvert. Elle avait de longs cheveux blonds et un visage candide, presque angélique. Elle aussi appréciait la sodomie, mais ne se privait pas pour le manifester. Au bout d'une heure je n'avais toujours pas joui, et elle me fit remarquer que j'étais vraiment résistant ; de fait, cette fois non plus, et même si mon érection n'avait jamais faibli, je n'avais à aucun moment éprouvé le moindre plaisir. Elle me demanda si je pouvais jouir sur ses seins ; je m'exécutai. En étalant le sperme sur sa poitrine, elle me raconta qu'elle aimait beaucoup à en être recouverte ; elle participait régulièrement à des gang bangs, le plus souvent dans des boîtes échangistes, parfois dans des lieux publics.


Pascal Bruckner, où celui-ci, constatant l'échec du mariage d'amour, prônait un retour au mariage de raison.


En régime islamique, les femmes – enfin, celles qui étaient suffisamment jolies pour éveiller le désir d'un époux riche – avaient au fond la possibilité de rester des enfants pratiquement toute leur vie. Peu après être sorties de l'enfance elles devenaient elles-mêmes mères, et replongeaient dans l'univers enfantin. Leurs enfants grandissaient, puis elles devenaient grands-mères, et leur vie se passait ainsi. Il y avait juste quelques années où elles achetaient des dessous sexy, troquant les jeux enfantins pour des jeux sexuels – ce qui revenait au fond à peu près à la même chose. Évidemment elles perdaient l'autonomie, mais fuck autonomy,


il n'y avait que des hommes. Aucune femme n'avait été conviée, et le maintien d'une vie sociale acceptable en l'absence de femmes – et sans le support du foot, qui aurait été inapproprié dans ce contexte malgré tout universitaire – était une gageure bien difficile à tenir.


J'attendais depuis deux à trois minutes lorsqu'une porte s'ouvrit sur la gauche et qu'une fille d'une quinzaine d'années, vêtue d'un jean taille basse et d'un tee-shirt Hello Kitty, entra dans la pièce ; ses longs cheveux noirs flottaient librement sur ses épaules. En m'apercevant elle poussa un hurlement, tenta maladroitement de dissimuler son visage de ses mains et rebroussa chemin en courant. Au même instant Rediger fit son apparition sur le palier supérieur, et descendit l'escalier à ma rencontre. Il avait assisté à l'incident, et eut un geste résigné en me tendant la main.
« C'est Aïcha, ma nouvelle épouse. Elle va être très gênée, parce que vous n'auriez pas dû la voir sans voile.


le sommet du bonheur humain réside dans la soumission la plus absolue. C'est une idée que j'hésiterais à exposer devant mes coreligionnaires, qu'ils jugeraient peut-être blasphématoire, mais il y a pour moi un rapport entre l'absolue soumission de la femme à l'homme, telle que la décrit Histoire d'O


Et je ne pouvais pas m'empêcher de songer à son mode de vie : une épouse de quarante ans pour la cuisine, une de quinze ans pour d'autres choses… sans doute avait-il une ou deux épouses d'âge intermédiaire, mais je me voyais mal lui poser la question.


si certains se voyaient accorder la jouissance de plusieurs femelles, d'autres devraient nécessairement en être privés – ne devait donc pas être considérée comme un effet pervers de la polygamie, mais bel et bien comme son but réel. C'est ainsi que s'accomplissait le destin de l'espèce.


depuis que le nouveau régime islamique avait fait évoluer l'habillement féminin vers davantage de décence, je sentais peu à peu mes impulsions s'apaiser, je passais parfois des journées entières sans y songer.*

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le 11 nov. 2020

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