Une fausse arrivée ?

Ainsi s'achève l'épopée de jeunesse de Marie-Hélène Delval avec son vingtième tome Les dragons de Nalsara. Une série de vingt tomes passionnants et intéressants qui ont montré que même la littérature de jeunesse peut proposer des aventures épiques, éloignées de tout vocabulaire ou éléments complexes que la Fantasy a l'habitude de nous présenter avec ses plus grands représentants. Néanmoins, si la série de Marie-Hélène Delval fut, dans l'ensemble, une agréable surprise, je dois avouer être un peu déçu par cette conclusion.

Pour ce dernier tome, les troupes des sorciers arrivent devant les Mornes Monts tandis que l'armée d'Ombrune s'apprête à descendre les versants. Le Libre Peuple se prépare à encaisser le premier assaut alors que Cham, en compagnie de Nyne, Antos et Anya, affronte Darkat et le schrik.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.

Commençons par les côtés positifs de cette fin d'aventure : l'histoire est toujours aussi passionnante et demeure sympathique à découvrir. Les personnages restent fidèles et les diverses intrigues donnent toujours envie d'en apprendre plus et de tourner la page pour découvrir la suite des aventures de nos héros.
Mais voilà, et ceci relève bien entendu de mon ressenti personnel, j'ai l'impression que cette conclusion s'est faite de manière trop brutale, trop facile, trop gentille. Certes, il s'agit là d'une aventure de littérature de jeunesse mais je m'attendais à un combat final plus sombre, plus émouvant avec une résolution plus prenante. Cependant, j'ai vraiment eu l'impression d'un "happy end" forcé ; je ne spoil pas davantage car malgré ce défaut, je tiens tout de même à ce que vous ayez la surprise.
Mais voilà, cette conclusion me laisse terriblement sur ma faim car, quelque part, je m'attendais tellement à plus ou à mieux, que ce soit au niveau de l'affrontement final entre les deux armées, entre Cham et Darkat ou encore sur plusieurs éléments de fin de roman.

Malgré cette petite déception, ce dernier tome achève en beauté cette petite mais mignonne aventure et la dernière page se referme avec un certain regret (qu'il est germé vis-à-vis de nos attentes inassouvies ou qu'il se soit installé progressivement, annonçant la fin d'un univers attachant).

Le travail de Marie-Hélène Delval est à saluer tout comme celui d'Alban Marilleau dont les illustrations, dans ce tome comme dans les précédents, ajoutent à l'immersion dans l'univers de Ombrune.

Pour conclure, cette série est - comme j'ai pu le dire plusieurs fois - un excellent moyen de s'intéresser à la Fantasy et un excellent départ pour tous initiés. Elle peut également permettre aux plus ancrés dans ce genre de se reposer le temps d'une aventure afin de découvrir autre chose ou de lire une œuvre plus légère et simple.
Quoi qu'il en soit, Les dragons de Nalsara reste une série à lire, ne serait ce par curiosité.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !