Dans Tous tes amis sont là, Alain Dulot prend prétexte de raconter les derniers jours et l’enterrement du poète pour nous dévoiler une biographie romancée de Paul Verlaine.
En s’adressant directement à l’écrivain, Alain Dulot dévoile le vécu d’un homme au talent reconnu mais au caractère impossible. Il commence son récit à partir des derniers années où Verlaine s’abime dans l’alcool allant de maisons de santé où on lui réserve un sort privilégié en estaminets sordides. Ses contemporains le surnomment le Villon des temps modernes, seulement, lui n’était ni un voleur, ni un criminel. Verlaine aurait préféré la référence à Ruteboeuf. Car, il y a une chose dont il était sûr c’est de son talent ! D’ailleurs, ses compagnes le savaient qui allaient porter poèmes, articles et autres écrits à son éditeur et aux journaux pour en retirer quelques subsides.
L’affront qu’a vécu sa femme, Mathilde, sur le quai de la gare de Bruxelles, est oublié depuis longtemps. Les années ont passées. L’amour tumultueux avec Rimbaud lui a coûté quelques mois de prison. Car Verlaine ne sait qu’aimer de façon violente, exclusive et jalouse. Certes, c’est souvent l’alcool qui le porte vers ces extrémités qu’il regrette amèrement lorsqu’il a dessaoulé. Sa mère lui a toujours pardonné ces accès de violence qui m’ont profondément choquée. Rimbaud, non.
A la fin de sa vie, deux femmes se sont étripées son exclusivité. Il y a Eugénie, celle qui a gagné d’être la dernière, l’officielle en première ligne à l’enterrement, qui fut danseuse au bal Bullier. Et, il y a eu aussi Philomène dite Esther qui professait à l’hôtel de Montpellier en face du 39 rue Descartes, dernier lieu d’habitation du poète. Elle était plus jeune et plus fraîche mais aussi voleuse. Verlaine les surnommait « La peste et le choléra ». Toutes deux étaient appâtées par l’argent facile des ventes des poèmes et écrits qu’aucun éditeur ou journaliste ne refusait. Et, puis, il y a eu aussi les conférences à l’étranger qui payaient grassement !
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