Publié sur L'Homme qui lit :


S’il y a en France depuis quelques années une vague littéraire sur le polar nordique, je dois bien avouer que mes lectures policières sont quasi exclusivement françaises ou américaines. Aussi, Tu tueras le père est un roman différent, puisque italien, et d’un auteur connu mais qui ne l’était pas de moi, Sandrone Dazieri, qui s’était fait connaître dans l’hexagone avec sa trilogie noire Sandrone & Associé.


L’enquête débute avec la disparition d’un enfant de 8 ans, dont le père est retrouvé errant au bord d’une route, et dont la mère est retrouvée décapitée dans une mise en scène sordide. Sur place est dépêchée la commissaire Colomba Caselli, qui terminait sa convalescence et n’avait toujours pas repris le service depuis un grave accident survenu lors d’une précédente enquête.


Alors que tous s’accordent à penser que le père est à l’origine d’un drame familial, elle s’attache les services d’un civil pour le moins original, spécialisé en recherche de personnes disparues, afin de diriger son enquête sur une autre hypothèse. Elle travaillera donc avec Dante Torre, un homme qui lui même a été kidnappé dans son enfance et a passé plus de dix ans enfermé dans un silo, avec pour seul contact son ravisseur connu comme étant Le Père.


Aux côtés de cet original quasi autiste, et contre ses collègues et sa hiérarchie bien décidés à l’empêcher de poursuivre une enquête qu’ils jugent inutile, la commissaire Caselli devra explorer le passé de l’Italie afin de trouver la réponse à certaines questions, qui toutes finiront par la mettre sur la trace de cet individu jamais appréhendé, spécialisé dans le rapt d’enfants, que Dante Torre ne connaît que trop bien…


Tu tueras le père est un bon polar, à la mise en scène bien équilibrée, écrit comme un scénario de film, avec différents rythmes qui accompagnent la lecture de ce pavé de plus de 500 pages. Si la première moitié est relativement addictive, j’ai été plutôt déçu par le dénouement de l’enquête et par ses justifications historiques que je ne dévoilerai pas, mais qui ont au moins l’avantage d’être originales et imprévisibles.

Lubrice
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Ma bibliothèque virtuelle, Lus en 2015 et Service de presse

Créée

le 20 nov. 2015

Critique lue 690 fois

1 j'aime

Brice B

Écrit par

Critique lue 690 fois

1

D'autres avis sur Tu tueras le père

Tu tueras le père
Angélita
9

Critique de Tu tueras le père par Angélita

Avis Tu tueras le père de Sandrone Dazieri Les auteurs italiens sont vraiment prolifiques en matière de policiers, de thrillers. J’ai reçu le livre de cet auteur, que je ne connaissais pas, dans mon...

le 12 févr. 2017

Du même critique

Le Secret de Brokeback Mountain
Lubrice
9

Critique de Le Secret de Brokeback Mountain par Brice B

Ah, qu'il m'en aura fait verser des larmes, ce film. Il en a fait également couler, de l'encre, lors de sa sortie. Film gay ? Pas vraiment. Le secret de Brokeback Mountain fait parti de ces films qui...

le 7 janv. 2011

47 j'aime

2

Le Livre des Baltimore
Lubrice
10

Critique de Le Livre des Baltimore par Brice B

Publié sur L'homme qui lit : L’ébulition de la rentrée littéraire retombe à peine sur les très ennuyeux prix littéraires, que la sphère culturelle s’agite de nouveau, et qu’un seul nom revient sur...

le 3 oct. 2015

30 j'aime

1

Le vent se lève
Lubrice
8

Critique de Le vent se lève par Brice B

Le film commence par une séquence forte. On assiste, impassibles, à la mort d'un jeune homme de 17 ans, mort sous coups des soldats de la couronne pour avoir refusé de décliner son identité en...

le 7 janv. 2011

25 j'aime