J'me sens seul là...

Autant pour "Beau-Père" j'étais le seul à critiquer, j'étais pas tout seul non plus... mais là, je suis le seul à l'avoir noté, à le mettre en coup de cœur et à le critiquer...
Pourtant, il est à remarquer, ce petit bouquin ! Alors certes, c'est facile à dire pour moi, j'étais comme le héros plus jeune (pourquoi je dis plus jeune moi, c'est toujours le cas aujourd'hui !), et si il y a bien un truc que j'aime dans la littérature c'est me reconnaitre soit dans l'histoire soit dans un des personnages. Mais même dans la façon de raconter, le fil narratif nous plonge parfaitement dans l'esprit de ce jeune dévoué au cinéma. On comprend ce qu'il ressent, même dans les instants les plus bizarres. La première partie, centré sur la découverte de l'amour lié à la cinéphilie absolue, est la meilleure. La deuxième, où le héros imagine son film pendant la journée, reflète quand même le défaut du livre: si son film aurait vu le jour, Leone l'aurais rangé parmi ces "fils imbéciles" dont il se lamentait de son vivant. La troisième partie, où il passe à l'action avec sa caméra, pleine de vérité sur les premiers pas d'un artiste, m'a touché. Et finalement, je n'ai qu'un regret pour cette histoire qui me parle tant: il est trop court. Ça fait aussi qu'il garde la spontanéité et l’implication rapide dans une passion, donc tant mieux.