Sko, Poussin et Griez habitent le même lotissement dans la campagne champenoise. Trio inséparable depuis la fin du primaire ils sont surnommés les « Oiseaux » en référence au nom de leur rue. Chacun s’apprête à prendre son envol et à se lancer dans la vie adulte, chacun à sa façon. Mais une rencontre et un deuil brutal vont tout changer pour Sko, en couple depuis plus de 3 ans et dont l’avenir semblait tout tracé. Pour les familles impactées par le deuil et notamment la jeune sœur d’une des victimes (Cléo) cela bouleversera également et évidemment tout, mais ils vont rester plus en périphérie du récit.
Le roman semble un bon reflet de ce que peuvent vivre un certain nombre d’ados ou de jeunes adultes. Beaucoup de thèmes sont effleurés, rien des souffrances de l’adolescence et de l’entrée dans la vie adulte n’est épargné au lecteur ou édulcoré (homophobie, harcèlement, automutilation, manque d’estime de soi, tentative de suicide, etc). L’autrice ne cache rien, ni le « sale » ni le glauque, surtout avec Cléo qui ne va vraiment pas bien. Elle est pleine de violence, notamment envers elle-même.
J’ai eu un peu de mal à m’y retrouver dans les personnages masculins dans la première centaine de pages car l’autrice les appelle tour à tour par leur prénom et par leur surnom. Puis on bascule de façon abrupte dans la deuxième partie du roman. Même si c’est attendu et fait de façon originale, j’ai malgré tout trouvé ça un peu brutal.
Les problématiques visent quand même largement les grands ados voire jeunes adultes. Les sujets sont abordés de façon frontale, très nue et peuvent donc heurter les plus sensibles. Personnellement je l’ai trouvé too much à tous niveaux, mais il plaira sûrement à d’autres. Ce sont à peu près les mêmes choses qui me rebutent chez Arnaud Cathrine. Un langage cru et familier sur tous les sujets (mort, sexe, corps, haine de soi, etc). J’ai été d’autant plus déçue que je m’attendais à un autre traitement sur le sujet au vu de la quatrième de couverture. La fin est quand même un peu plus lumineuse, même si rien n’est simple, il y a de l’espoir et un avenir possible semble se dessiner pour tous.
Ce n’est donc pas un « mauvais livre » en soi, je n’ai juste pas du tout accroché.


Dès 14-15 ans.
Histoires de vie.
Thèmes : mort, deuil, harcèlement, amour, adolescence, désir, automutilation, dépression, tocs, manque estime de soi, homosexualité, alcool, couple


Sandra

EchoDuChaudron
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le 17 déc. 2020

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