Chronique du thriller « À couper le souffle » d’Alexis Laipsker : un polar haletant où chaque seconde compte

Avec « À couper le souffle », Alexis Laipsker signe un retour percutant dans l’univers du thriller psychologique. Après les succès de « Les Poupées », « Hurlements » et « D’entre les morts », l’auteur nous embarque à nouveau aux côtés de ses personnages emblématiques : Victor Venturi, le commissaire au tempérament explosif, surnommé le Cowboy, et Olivia Montalvert, alias Menthe à l’eau, psychologue incisive et indépendante.

Une intrigue sous tension dès les premières pages

Le roman s’ouvre sur une scène d’une intensité rare : un homme, enterré vivant, agonise tandis que le lecteur assiste impuissant à ses derniers instants. Ce démarrage choc donne immédiatement le ton de ce thriller haletant, où l’angoisse est omniprésente.

L’enquête, menée par le commandant Daniel Sarkissian, démarre à la suite d’un appel téléphonique glaçant : une voix anonyme annonce qu’une victime vient d’être enterrée vivante. Mais lorsqu’il retrouve le corps, il est déjà trop tard. Une série de morts macabres va alors s’enchaîner, plongeant les enquêteurs dans une course contre la montre.

Une affaire personnelle pour le commissaire Venturi

Ce qui distingue ce quatrième tome, c’est l’implication personnelle de Victor Venturi. Lorsqu’il apprend que sa fille, Emma, a été enlevée, l’homme de loi bascule. Suspendu de ses fonctions, privé de son arme et de son insigne, il est prêt à tout – même à franchir la ligne rouge – pour sauver son enfant. Il ne lui reste que 17 heures.

Aux côtés de Venturi, on retrouve Olivia Montalvert mais aussi Elisabeth Guardiano, déjà aperçue dans « Le mangeur d’âmes ». Ensemble, ils forment une équipe soudée, déterminée à résoudre cette affaire où chaque minute compte.

Une tension palpable, un style efficace

Alexis Laipsker joue habilement avec les codes du thriller en alternant les points de vue. Certains chapitres sont consacrés à Emma, séquestrée, qui partage avec le lecteur ses peurs, son désespoir… et cette angoissante mention récurrente : « Emma Venturi n’a plus que X heures à vivre. » Une mécanique redoutable qui rend la lecture irrespirable et addictive.

Le rythme est soutenu, sans temps mort. Les rebondissements s’enchaînent, et l’auteur sème le doute : Venturi est-il prêt à tout entendre sur sa propre fille ? Le lecteur est happé, incapable de poser le livre avant le dénouement.

Un polar efficace et intense

« À couper le souffle » est un roman noir intense, rythmé et émotionnellement fort. Alexis Laipsker y confirme son talent pour construire des intrigues solides, peuplées de personnages marquants. Ce quatrième opus avec le duo Venturi / Montalvert est peut-être le plus personnel et le plus poignant de la série.

Espérons que l’auteur nous réserve encore d’autres aventures avec ce tandem devenu incontournable dans le paysage du thriller français.


thrillerschronicles
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 1 mai 2025

Critique lue 16 fois

Critique lue 16 fois

Du même critique

La femme de ménage voit tout
thrillerschronicles
7

Une fin de trilogie décevante

La trilogie « Femme de Ménage » signée Freida McFadden se conclut avec La Femme de Ménage Voit Tout, troisième et dernier tome de cette série à succès. Ce nouvel opus était très attendu par les...

le 24 avr. 2025

1 j'aime

La Femme de ménage
thrillerschronicles
7

Un thriller facile à lire, mais quel dommage pour l'intrigue...

Pour résumer, voici le livre le plus vendu en 2024, bientôt adapté au cinéma à la fin de l’année 2025. Mais la question se pose : le film saura-t-il se démarquer des stéréotypes du livre ? Si j’ai...

le 12 avr. 2025

1 j'aime

3