Difficile d'émettre une critique sur Marcel Proust et qui sommes nous pour donner une note à un tel génie ? Enfin, je vais tenter de donner mon impression de petit bouquineur, uniquement pour les petits lecteurs de mon espèce. Mon challenge se poursuit et je redoutais, bien évidemment, à lire ce 71ème Goncourt. Bon... Un effort... Je prendrai le temps nécessaire mais je le lirai mot à mot. Me voilà parti, 10, 20, 30, 40 pages de lecture et c'est le drame, je lis machinalement sans comprendre. Cette lecture n'est pas pour moi. Merde, reprends toi. Les mots sont pourtant très simples. Tu t'es bien tapé quelques Goncourt interminablement soporifiques tel que Boussole pour ne citer que lui. Alors, je lis le résumé sur internet du côté de chez Swann pour m’imprégner. Puis, je recommence du début ma lecture, mot à mot, phrase par phrase. Puis, je relis quand le sens de la phrase m'échappe et relis encore. Et là, c'est la découverte. Marcel Proust ne vous décrit pas des lieux et des personnes, mais les âmes intemporelles de ces lieux et personnes. C'est foudroyant. Je n'ai jamais lu jusqu'à présent un écrivain autant étourdissant pour dépeindre une impression, une sensation, une odeur, un ressenti. A mon humble avis, il est impossible de faire mieux que Marcel Proust. Mais ai-je pris du plaisir à lire Proust ? En fait, j'ai tellement relu et relu certains passages que j'étais plus plongé dans la réflexion que dans le plaisir. Toutefois, comme je n'ai pas de Rolex, je dirais que si à 50 ans on n'a pas lu Marcel Proust, on a quand même raté sa vie !!!