Si tu pensais que les aquariums étaient des lieux paisibles où l’on observe les poissons nager en toute sérénité, Aquarium de David Vann est là pour te rappeler que derrière la vitre, il peut y avoir des abysses bien plus sombres que ce qu’on imagine.
L’histoire suit Caitlin, une gamine de 12 ans qui passe ses journées à rêver devant les poissons d’un aquarium de Seattle pour fuir la dureté du monde extérieur. Sa mère, épuisée par la vie et la précarité, peine à joindre les deux bouts et leur relation est déjà compliquée. Mais tout bascule quand un mystérieux vieil homme entre dans leur quotidien, ramenant avec lui un passé enfoui et des vérités qui vont tout fissurer.
Le gros point fort ? C’est une écriture brute et sensorielle. David Vann excelle à capter la violence des émotions, les non-dits qui pèsent et les tensions familiales prêtes à exploser à tout moment. La métaphore de l’aquarium est magnifiquement filée, et l’alternance entre l’innocence de Caitlin et la dureté du monde adulte crée une tension presque insoutenable.
Le hic ? C’est un roman qui ne fait pas de cadeau. Si tu pensais plonger dans une belle histoire poétique, prépare-toi à être secoué. Le récit vire rapidement au drame familial intense, avec des scènes qui peuvent mettre mal à l’aise. Et comme souvent chez Vann, il y a une noirceur sous-jacente qui ne laisse pas indemne.
Bref, Aquarium, c’est une histoire bouleversante sur l’enfance et les blessures familiales, un roman qui captive autant qu’il dérange. À lire si tu veux une plongée immersive dans un monde où la beauté et la cruauté cohabitent… mais en sachant que certaines profondeurs sont plus sombres qu’elles n’en ont l’air.