Un jour l'œuvre de Wilde sera disponible autrement que sous la forme de notices dans des papillotes. Aristote à l'heure du thé s'y emploie, en contextualisant juste assez les attaques et les saillies de l'auteur de Dorian Gray. En plus d'avoir presque toujours raison, Wilde est désarmant parce qu'il feint la négligence, quel que soit son sujet : qu'il s'agisse de blâmer la gastronomie britannique (oxymore ?) ou d'appeler de ses vœux le retour du pourpoint, il est tout le temps sérieux, ou ne l'est jamais. Le recueil y acquiert quelque chose de ces miscellanea de la Renaissance, salutaires en ces temps d'hyper-spécialistes pontifiants.

Alcofribas
8
Écrit par

Créée

le 8 sept. 2013

Critique lue 214 fois

Alcofribas

Écrit par

Critique lue 214 fois

Du même critique

Propaganda
Alcofribas
7

Dans tous les sens

Pratiquant la sociologie du travail sauvage, je distingue boulots de merde et boulots de connard. J’ai tâché de mener ma jeunesse de façon à éviter les uns et les autres. J’applique l’expression...

le 1 oct. 2017

31 j'aime

8

Un roi sans divertissement
Alcofribas
9

Façon de parler

Ce livre a ruiné l’image que je me faisais de son auteur. Sur la foi des gionophiles – voire gionolâtres – que j’avais précédemment rencontrées, je m’attendais à lire une sorte d’ode à la terre de...

le 4 avr. 2018

23 j'aime

Le Jeune Acteur, tome 1
Alcofribas
7

« Ce Vincent Lacoste »

Pour ceux qui ne se seraient pas encore dit que les films et les albums de Riad Sattouf déclinent une seule et même œuvre sous différentes formes, ce premier volume du Jeune Acteur fait le lien de...

le 12 nov. 2021

21 j'aime