Au revoir là-haut par Gwen21
Je serai brève, si, si, c'est possible et je vais le prouver, eu égard aux nombreuses critiques précédant la mienne.
Avec "Au revoir là-haut", mon petit cœur a fait un joli tour de toboggan. Il a commencé à monter très haut sur l'échelle et on peut dire qu'elle était raide, cette échelle ! Et puis, après cette première partie, mon petit cœur, bien installé tout en haut sur la plateforme et tout palpitant s'est réjoui à l'avance de la belle sensation qu'offrirait fatalement une telle glissade jusqu'au sol mais, là, premier couac, l'émotion tant attendue a suivi la courbe du toboggan et est allée decrescendo. Finalement, en dernière partie, mon petit cœur s'est retrouvé le cul dans le sable, son regard désappointé s'est tourné vers la plateforme avec un léger soupir de regret : "Au revoir là-haut"...
Bref, je pense que vous aurez compris que j'ai été très emballée par la première partie, saisissante de réalisme, mais que, par la suite, hélas, ça a été un peu le coup du soufflet au fromage. Même le style pourtant très efficace de l'auteur, n'a pu m'éviter ce sentiment que le meilleur était derrière moi. Et au risque de me mettre à dos, disons à la louche quelques milliers de lecteurs, j'avoue avoir trouvé le final particulièrement tiré par les cheveux.
Cependant, je garderai de ce livre une impression plutôt favorable malgré des longueurs* dans la narration et des personnages peu ou prou attachants. L'amitié d'Albert et d'Edouard m'a émue mais les figures féminines, par exemple, ne m'ont pas touchée, ni celle de Mr Péricourt, j'ai même préféré ce salaud d'Aulnay-Pradelle.
Mince, c'est déjà trop long. Allez, je file me planquer au fond de ma tranchée, place aux suivants !
*Ayant découvert ce roman en version audio, lu par l'auteur lui-même, il est très probable que la voix quelque peu soporifique de Pierre Lemaitre et la longueur de l'écoute (17h!) sont pour beaucoup dans ce ressenti que l'on peut donc légitimement qualifier de subjectif.