On sent bien qu'il s'agit du départ d'une saga du futur, commençant d'ailleurs loi, alors que l'humanité a déjà bien essaimé dans l'espace et mène des expériences sur Jupiter elle-même, y créant un "pont" à renforts de milliards de dollars, fantasmé comme une arme, et dont on ne sait pas très bien le but. C'était à la mode à une époque dans la science-fiction, on pense bien sûr à Fondation de Asimov, L'histoire du futur de Heinlein, ou encore le trip sous acide Les seigneurs de l'instrumentalité, de Cordwainer Smith.
Premier constat sur ce Aux hommes, les étoiles : il faut expliquer au lecteur la situation, alors ça blablate beaucoup, vraiment beaucoup. Il est à espérer que la suite fasse plus confiance à l'intrigue et à ses personnages. Car il y a des qualités ici, même si vers la fin il y a un long passage lunaire, qui nuit considérablement à l'ensemble. L'écriture, notamment, est très correcte. L'idée d'un occident dystopique, où il faut surveiller la moindre de ses paroles, même si cela n'a rien d'original cela pourrait fonctionner, si l'intrigue nous impliquait plus, même si la représentation bipolaire du monde entre Etats-unis et U.R.S.S. a vécu, ce qui donne un aspect vieillot à l'ensemble.
Il s'agit d'une série de quatre livres, dont voici le premier : suivent Les villes nomades, qui donne son nom à la série, puis La terre est une idée, et enfin Un coup de cymbales.
A suivre donc, si je mets la main sur les autres, ou sur l'intégrale.