Fond historique véritable.
Peinture amère de la colonisation espagnole.
Humour pinçant et grinçant relatant un genocide culturel derrière le cache-sexe de la religion catholique.
Le style est élégant, fluide.
L’utilisation d’une mise en scène d’une confession recueillie par les autorités catholiques locales, et transmises au pouvoir royal espagnol curieux de cet autre culture, ajoute merveilleusement au décalage immense entre une nation indépendante, à la culture très élaborée, et les rustres Européens dont seule la violence et l’avance technique (le fer, la poudre) permettent la victoire, accompagnées tout de même par la bêtise du roi azteca de l’époque.
Le plus incroyable : l’entreprise conquérante de Cortes ne lui était même pas demandée, ni par ses souverains, ni par le gouverneur espagnol de Cuba.
Cette épopée rappelle beaucoup Sinouhé l’Egyptien, un autre admirable récit d’une personne issue d’une famille modeste, ayant des capacités personnelles et les utilisant fort adroitement pour se sortir d’une condition prédestinée, pour tout apprendre et parcourir une autre monde formidable : celui des anciens Égyptiens sous Amenhotep IV, renommé Akhenaton, père de Toutankhamon et premier instigateur d’un monothéisme, 13 siècles avant JC. À lire impérativement.