Ça arrive à tout le monde. Même aux meilleurs. Et même à Donald Westlake, c'est dire. Et donc à Richard Stark. Dans le quintette, voici le maillon faible.
Ça commence comme un Stark. Parker est mis sur un coup: dévaliser un bateau-casino. Parker n'aime pas les bateaux, il n'y a qu'une seule entrée et qu'une seule sortie. Mais il le fait. Et là, pauvres de nous, Stark nous perd.

Dans la série Parker, le récit est mené tambour battant. Les casses sont étudiés et bien préparés par les protagonistes, mais Stark ne s'intéresse qu'à l'action, qu'au présent. Tout l'inverse ici. Pendant deux bons gros tiers, ça planifie, ça doute, ça tourne en rond, ça discute et ça palabre. Il ne se passe rien ou presque. Pas de coup de feu, pas de réaction, pas de rebondissement. Après 300 pages, ça commence à faire long.

Puis vient la fin, les 150 dernières pages, où enfin on se réveille un peu. Et encore. On ouvre un oeil, histoire de ne pas abandonner complètement. Et on referme le livre, déçu et surpris. Un peu comme si Parker s'était pris pour Dortmunder, l'humour en moins. Comme si Richard Stark s'était essayé au style de Donald Westlake. Dommage.
Mattateus
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le 6 mai 2013

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