Bobby Mars Forever par Yv Pol

Bobby Mars forever, Alan Parks, Payot/Rivages

Juillet 1973, Bobby Mars, le rockeur natif de Glasgow, celui qui a joué avec les plus grands, est retrouvé mort dans son hôtel : overdose. Harry McCoy, mis sur la touche par son chef en intérim qui veut sa perte est dépêché sur les lieux, alors que l’enlèvement d’une jeune fille de 13 ans occupe tous ses collègues. Harry devra aussi, officieusement, rechercher la nièce de son ancien patron, une fugueuse de 15 ans.

Tome 3 et exit le froid cette fois-ci, c’est juillet et la chaleur étouffante qui met, en plus des affaires sensibles et des animosités entre flics, une ambiance explosive. Paradoxalement, dans ces moments tendus, Harry McCoy semble aller mieux : il s’occupe de son vieux pote Steven Cooper, l’un des caïds de la ville, tombé sous l’emprise vénéneuse de l’héroïne.

Évidemment, contrairement aux diktats de son chef, Harry ne reste pas inactif dans la recherche de la jeune fille enlevée, il poursuit simultanément celle de la nièce fugueuse et enquête sur une série de cambriolages et sur la mort du rockeur. Tout cela s’imbrique plus ou moins, de manière subtile, par des relations de McCoy dans le monde des malfrats.

Il est aussi pas mal question de rock, les Rolling Stones notamment qui ont incarné au mieux le fameux "sex, drug and rock’n’roll". La bande-son est donc excellente, comme le support écrit. On se balade dans Glasgow d’il y a 50 ans, plutôt pauvre et ouvrière.

Alan Parks a créé un personnage ambigu, qui flic honnête, ne peut néanmoins s’empêcher de fréquenter la pègre et l’un de ses plus grands représentants, Steven Cooper qui l’a sauvé de bien des situations scabreuses dans leur enfance. Il est parfois sur le fil pour protéger Cooper qui lui rend des services pour attraper les méchants. Ça fonctionne très bien, assez classiquement, mais le classique quand c’est bien fait, c’est une valeur sûre.