le 3 oct. 2020
Manu et son zafu
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Je termine avec délectation cette biographie romancée à la plume élégante et évocatrice après avoir relu Le Diable au corps, que j'ai trouvé d'une puissance troublante, alors même que le narrateur m'était antipathique et le style dépouillé. Qu'il s'exprime avec autant de recul à même pas 20 ans est impressionnant : "Ces escarmouches peinaient Marthe ; assez intelligente et assez amoureuse pour se rendre compte que le bonheur ne réside pas dans la considération des voisins, elle était comme ses poètes qui savent que la vraie poésie est chose "maudite", mais qui, malgré leur certitude, souffrent parfois de ne pas obtenir les suffrages qu'ils méprisent."
Pendant la 1re partie de Brillant comme une larme, j'avais l'impression de relire une 2e fois le chef-d'oeuvre de Radiguet, puisqu'il s'est inspiré de sa liaison aussi brève qu'intense avec Alice pour dépeindre celle que le narrateur du roman entretient avec une certaine Marthe, institutrice et peintre amateur. Beau parleur et manipulateur, "Ray" n'aime rien tant que ce qui lui résiste ; sûr de son talent et très audacieux pour son jeune âge, il ne craint pas de se réclamer d'Apollinaire, quitte à passer pour pédant...Il sait s'entourer de personnes influentes et frapper aux bonnes portes, jouer de son orientation sexuelle. S'il agace les surréalistes Breton et Aragon, il subjugue Picasso et Cocteau, secrètement amoureux, qui le prendra sous son aile, l'emmenant dans le Sud pour l'éloigner des plaisirs nocifs de la capitale et le forcer à travailler.
A travers la restitution de ce Paris des Années folles où les artistes décadents se tirent la bourre entre Montparnasse et Montmartre, l'on assiste à la trajectoire d'un génie fauché en pleine gloire, qui court de jupon en pige, de bal parisien en guinguette sur la Marne, faisant tourner les cœurs et les têtes à un rythme dont il sera le premier à souffrir, puisqu'il se tuera à la correction de son 2e roman, Le Bal du conte d'Orgel, alors que sa santé décline déjà...
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Créée
le 26 avr. 2020
Critique lue 129 fois
le 3 oct. 2020
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