Si tu pensais que Charles Bronson, le "prisonnier le plus violent de Grande-Bretagne", allait être raconté avec la même intensité que ses légendaires bagarres de cellule, Bronson d’Arnaud Sagnard est là pour te rappeler que parfois, un sujet fascinant ne fait pas forcément un livre captivant.
L’histoire suit la trajectoire hors norme de Michael Peterson, alias Charles Bronson, un type qui a passé plus de 40 ans en prison, dont la majeure partie en isolement, pour des raisons qui dépassent largement le cadre de la simple détention. Entre provocations, violences gratuites et transformation en icône underground, Bronson est devenu une légende de la criminalité, à mi-chemin entre réalité brute et autopromotion délirante.
Le gros point fort ? Le sujet est en or. Bronson est un personnage fascinant, une sorte d’ovni carcéral qui oscille entre sociopathie et philosophie de la destruction. Le livre offre quelques éclairages intéressants sur la psyché de ce colosse incontrôlable et la manière dont la prison peut parfois façonner un monstre au lieu de le contenir.
Le hic ? C’est un traitement un peu trop plat. On s’attend à un récit explosif, brutal, immersif… et on se retrouve avec un texte qui manque de relief et qui peine à retranscrire la folie du personnage. Par moments, ça tourne à la simple biographie sans grande originalité, et le côté sensationnel du personnage finit par s’émousser sous une écriture un peu trop sage.
Bref, Bronson, c’est une tentative honnête de raconter l’histoire d’un détenu hors normes, mais qui manque de l’intensité et du grain de folie qu’un tel sujet mérite. À lire si tu veux une biographie accessible, mais si tu cherches un texte à la hauteur du chaos qu’était Bronson, le livre manque un peu de poings.