La tête ailleurs, loin des règles et des compas, l’esprit errant loin des bancs d’écoles, rêvant de royaume à conquérir, d’ennemis à terrasser, inventant des mondes en péril, des jeux aux enjeux bien plus rigolos que le cours se déroulant sous nos yeux. Pour beaucoup, nous fûmes un peu de ce cancre que fût Daniel Pennac, de prodigieuses ratures dans un système scolaire assujettis à ses programmes un peu trop péremptoires. Alors partager un peu de ces chagrins d’école, c’est un petit soulagement, le sentiment d’être un peu moins seul et donc un peu plus normal. C’est aussi se rappeler au plaisir d’apprendre, de lire et découvrir. Le plaisir de s’abreuver de connaissances, loin des angoisses des salles de classes, non plus au rythme imposé des devoirs mais à celui, plus doux, de nos envies. Une petite consolation et la réconciliation avec l’enseignement, malmené par des classes surchargées, des programmes absurdes, déconnectés des enjeux du monde actuel. Chacun puisera dans ce joli essai quelques souvenirs d’école, quelques réflexions sur l’éducation, ou simplement le réconfort de n’avoir pas été seul dans ses tourments et d’en être sorti sain et sauf. Certains seront devenus écrivain, comme d’autres deviennent bibliothécaire, preuve s’il en fallait une qu’être un cancre, ce n’est finalement pas si dramatique.