L'effet Goncourt, sans aucun doute... Loin de moi l'idée d'ergoter sur la nature ni même la valeur de ce prix. Mais quand même... sacrée pub !
Hélas ! Chanson douce s'est avéré ne pas être à la hauteur (et s'il l'était, pauvre prix Goncourt...- Mais pas d'ergotage disais-je !).
Ce livre de Leila Slimani (dont la patronyme aussi est aussi doux qu'une chanson) peut être extrêmement réaliste sur certains points comme par exemple sur la parentalité. Thème traité à la façon d'une expérience personnelle secrètement partagée. Avec toutes ses joies et tous ses malheurs. Puis ses moments d'errements hasardeux dans l'éducation d'une fille ou d'un fils. L'auteur souvent expose une vision assez cynique de la paternité et de l'enfance :
On se sent seul auprès des enfants. Ils se fichent des contours de
notre monde. Ils en devinent la dureté, la noirceur mais n'en veulent
rien savoir. Louise leur parle et ils détournent la tête. Elle leur
tient les mains, se met à leur hauteur mais déjà ils regardent
ailleurs, ils ont vu quelque chose. Ils ont trouvé un jeu qui les
excuse de ne pas entendre. Ils ne font pas semblant de plaindre les
malheureux.
De ce point de vue le livre est une perle est prend grâce à cela chacunes des cinq étoiles que je lui ai décerné.
Mais Chanson douce ne se résume pas a ce seul thème et si pour une part il peut être très réaliste, comme je l'ai déjà dit, il tombe pour le reste dans la fantasmagorie pure et simple.
La psychologie criminelles de Louise est très mal amenée et très peu crédible. On ne trouve ni dans son histoire ni dans ses troubles de l'humeur (évoqués a la façon de détails qui seraient pourtant capitaux - les "ficelles" sont grossières...) le mobile de son acte.
Le style est juste agréable, sec et et parfois tranchant. J'ai apprécié même si j'ai déjà lu mieux.