Bastons, trahisons et poésie barbare au royaume des Celtes

Si tu pensais que la fantasy historique se résumait à des chevaliers polis et des quêtes bien ordonnées, Chasse Royale I de Jean-Philippe Jaworski est là pour te rappeler que l’Antiquité, c’était surtout un monde brutal où l’honneur se gagnait à coups de hache, et où un bon discours valait parfois autant qu’un bon coup d’épée.

On retrouve Bellovèse, guerrier et stratège malgré lui, plongé au cœur d’un jeu de pouvoir sanglant entre rois celtes, sorciers louches et alliances plus fragiles qu’un bouclier en osier. Entre batailles viscérales, manipulations politiques et récits envoûtants dignes d’un barde en feu, ce premier tome de Chasse Royale continue d’explorer la fresque épique et violente commencée dans Même pas mort.

Le gros point fort ? C’est du Jaworski pur jus : une écriture ciselée, qui mélange poésie brute et dialogues qui claquent comme des gourdins sur un crâne. Chaque scène, qu’elle soit sanglante ou contemplative, est portée par un style magistral qui immerge totalement dans cette époque réinventée.

Le hic ? Ce n’est pas une lecture légère. Jaworski aime prendre son temps, disséquer les pensées de son personnage et t’embarquer dans des descriptions ultra-détaillées. Le rythme peut être lent par moments, et si tu cherches une fantasy qui carbure à l’action non-stop, tu risques de trouver certains passages exigeants.

Bref, Chasse Royale I, c’est une plongée fascinante dans un monde celte brut et impitoyable, portée par une plume qui allie puissance et raffinement. Un livre qui se mérite, mais qui récompense largement ceux qui acceptent d’embarquer dans cette épopée aussi sauvage que subtile. À lire en écoutant le crépitement d’un feu de camp… ou le fracas d’une bataille.