Ce recueil de textes intriqués les uns aux autres, à la mise en page particulièrement ratée, dresse les portraits d'une dizaine de femmes mexicaines, toutes violentées par la vie, les hommes surtout, quelquefois leurs congénères, au point que certaines se tournent vers la sorcellerie comme seul moyen d'attaque et de défense possible. Rédigés à la première personne du singulier, rythmés par des apostrophes familières lancées à la figure du lecteur, toujours d'une vulgarité inutile, ces récits cherchent à prouver qu'« être une femme est un état d'urgence » dans ce grand pays d'Amérique du Nord. Chaque texte, insistant donc sur la misère de la condition féminine, est une fenêtre ouverte sur la culture mexicaine telle qu'elle est résumée par une autrice aussi enragée qu'engagée ; comment ne pas comprendre sa hargne à la lecture de ce livre ? Il n'empêche qu'aucun personnage féminin n'est sympathique, qu'aucune de ces courtes histoires n'emporte le cœur, que le style de l'écriture est même déplorable.