Colas Neuneu
Début de lecture de ''Colas Breugnon'' trouvé dans les cartons ; Romain Rolland cite Rabelais jusqu'à l'imitation, puisque son Colas se veut truculent – l'on y trouve la reine des Andouilles*, le...
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le 11 juin 2025
Début de lecture de ''Colas Breugnon'' trouvé dans les cartons ; Romain Rolland cite Rabelais jusqu'à l'imitation, puisque son Colas se veut truculent – l'on y trouve la reine des Andouilles*, le coronel Riflandouille*, les Papimanes*. La langue est travaillée pour sonner au moyen d'allitérations nombreuses et d'alexandrins diffus.
« Comme elle se démène, notre Marie-manque-de-grâce, remplissant la maison de son corps efflanqué, furetant, grimpant, grinchant, grommelant, grognant et grondant de la cave au grenier, pourchassant la poussière et la tranquillité. » [p18]
Difficile de situer depuis quelle époque parle le menuisier à la retraite ; il est question de ses fils l'un fourré chez les cafards, l'autre huguenot, d'ennemi, de ville fortifiée, d'une attaque et d'un siège pendant le carnaval. A quelle époque un artisan retiré ouvrait-il un cahier pour y consigner ses pensées et pouvait-il connaître Homère et Rabelais ?
(*) Hasard d'entamer cette lecture après celle de ''Gargantua'' et du ''Quart livre".
***
Fin de lecture de ''Colas Breugnon'', texte dispensable, artificiel, artificieux ; se voulant truculent mais convenable et convenu, se réclamant de Rabelais mais manquant et de brenne et de vesse ; les effets de style finissent par tomber à plat ; l'on croirait lire le Daudet de ''Lettres de mon moulin'', chaque chapitre se voulant épisode édifiant. Et puis cette gaité perpétuelle, autosatisfaite et pontifiante du personnage finit par taper sur les nerfs.
Passons sur les anachronismes – un menuisier bourguignon du XVIIe siecle savait-il seulement lire et écrire, avant de citer Rabelais et Homère ? - Ni drôle, ni intelligent, ni sensuel ce qui aurait au moins pu évoquer le terroir.
Très mal vieilli.
Créée
le 11 juin 2025
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