L’œuvre de Conan est une compilation d'histoires courtes, écrites entre 1932 et 1935, à travers elles l'auteur nous dépeint un passé lointain et fictif avec l'idée que la civilisation avilit et corrompt l'individu, à cette humanité qui dégénère il oppose Conan; un barbare viril et violent, figure de la sauvagerie indomptée en quête d'une existence libre et intense.
Malgré ce thème de fond prometteur j'ai trouvé les histoires répétitives et trop simplistes. L'enjeu est toujours le même, sans inventivité et tout est couru d'avance. La qualité de l'écriture est très moyenne, la narration et la structure des récits sont machinales, bref... j'ai trouvé tout ça un peu insipide.
On comprend pourquoi quand on sait que l’auteur se faisait publier dans des pulps (magazines très bon marché des États-Unis). Pour être publié régulièrement il fallait accepter d'écrire des choses qui répondent aux exigences de l'éditeur et il fallait surtout produire de la quantité. C'est ce que Robert E Howard a décidé de faire.
C'est ainsi que de sa relation industrielle à l'écriture est née une littérature de gare... Pas de surprises.
Seulement au delà de l'aspect un peu bas de gamme de la plupart des histoires, il transparaît dans l’œuvre une misogynie (entre autres choses) un peu ridicule.
Il n'est pas rare de trouver des femmes crétines, superficielles, soumises, hystériques que Conan aime parfois calmer à coups de fessée (Xutal la crépusculaire) ou en lançant dans un trou rempli de caca (La maison aux trois bandits)... La niaiserie est un peu déconcertante. Difficile de prendre l'œuvre au sérieux après ça.