Après un terrible incendie qui ravagea de sublimes toiles historiques, il faut penser à les remplacer. Mais on ne peut pas y mettre n’importe quoi, une peinture banale commandée au premier peintre croisé au détour d’une ruelle. Nous sommes en Italie, au cœur de l’église catholique régit par le Doge et les décrets du Vatican de 1572. Il faut un maestro de renom pour signer une œuvre incroyable représentant le paradis céleste, l’apogée de toute vie sur terre rejoignant ainsi le divin.


Les grands peintres à cette date, il y en a à foison. Ne réussissant pas à choisir lequel aura l’honneur de réaliser ce projet, un conseil de plusieurs hommes d’État décide d’organiser un concours entre 4 grands talents. Commence un incroyable jeu de duperie, de machiavélisme. Car ne nous mentons pas, la politique est parfois plus présente dans ce genre d’événement que le talent véritable. La pauvre oeuvre va ainsi changer plusieurs fois de maître avant d’être mise à l’ouvrage. Soit près de 30 ans entre sa commande et sa finalité.


Siècle sacré des peintres Vénitiens on découvre l’envers du décor. Les grands du monde se disent fin connaisseurs quand en réalité il ne savent pas différencier un dessin d’artiste de celui d’un apprenti. Mais la politique, encore … Ainsi on voit les « fils de » baignant dans la peinture et l’art depuis l’enfance, talonner la dextérité de leur père tout en n’atteignant jamais la consécration. Ils existent à travers le nom de leur géniteur et non à travers leur qualité d’exécuteur. Un nom, toujours gage de qualité ?


On s’attache beaucoup aux personnages, tous plus agréables les uns que les autres ou que l’on adore détester. L’affection qu’on leur porte est la même que celle que l’on ressent en voyant leurs œuvres. L’auteur a su retranscrire des émotions, des sentiments intimes qui nous touchent avec brio. En suivant la réalisation du Paradis, on voit évoluer en même temps nos petits protégés. En bien, en moins favorable, ils ont tous leur place dans cette fresque grandiose que je suis ravie d’avoir partagé avec eux.


https://cenquellesalle.wordpress.com/2020/03/10/concours-pour-le-paradis/

ellenbooks
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 30 nov. 2021

Critique lue 39 fois

ellenbooks

Écrit par

Critique lue 39 fois

D'autres avis sur Concours pour le Paradis

Concours pour le Paradis
Julius-Grakus
9

Robuste

J'ai commencé ce roman en Tifosi, je l'ai fini en lecteur conquis. Oui, j'avais la plus grande appréhension, avec ce roman. le sujet, pour ne m'être pas inconnu, m'emballait follement, mais l'image...

le 21 déc. 2021

1 j'aime

Concours pour le Paradis
ellenbooks
9

Concours pour le Paradis

Après un terrible incendie qui ravagea de sublimes toiles historiques, il faut penser à les remplacer. Mais on ne peut pas y mettre n’importe quoi, une peinture banale commandée au premier peintre...

le 30 nov. 2021

Du même critique

La Comtesse de Cagliostro
ellenbooks
6

La Comtesse de Cagliostro

L’une des toute premières aventures d’Arsène Lupin, encore nommé Raoul d’Andrésy. Nous sommes à une époque innocente où le jeune garçon de dix-huit ans ne s’est pas encore tourné vers la voie du...

le 8 avr. 2021

2 j'aime

1

Le Murder Club du jeudi
ellenbooks
7

Le murder club du jeudi

Je lorgnais sur ce petit bébé depuis sa sortie en grand format. Sa sortie en poche a été l’opportunité de sauter le pas !Venez passer un moment détente dans un village de retraite en plein essor...

le 12 juin 2022

1 j'aime