Sexologie

Des aveux pas franchement palpitants. Il y a du sexe, comme le titre le promet, mais on n’échappe pas à un côté catalogue. Catalogue dont le contenu rattache cette "Confession sexuelle d’un anonyme russe" à la sexologie bien plus qu’à la pornographie ou à l’érotisme. Et puis il reste l’impression de lire les fantasmes d’un inconnu « sans contrôle sexuel » (p. 5), toujours embarrassante, et gênante lorsqu’on ne les partage pas. Si encore cette figure de bourreau qui souffre avait un minimum d’épaisseur… Mais on se désintéresse vite de son sort. Si encore le style procurait quelque plaisir… Mais l’auteur admet lui-même qu’il écrit mal, quoique la syntaxe soit irréprochable ; on pouvait le remarquer sans lui.
À la rigueur, la fortune de cette "Confession…" présente plus d’intérêt que le texte lui-même : en 1912, un Russe d’un milieu social élevé, né dans les années 1870 et dont on ne connaîtra jamais l’identité, remet anonymement au sexologue Havelock Ellis ce récit souvent très cru de son initiation sexuelle et de ses aventures qui tomberaient aujourd’hui sous le coup de la loi ; Ellis l’étudie, et le publie en tant que document médical ; un éditeur passe derrière…