Malgré un style sympa et intéressant par endroit, d'autres moments plus rares encore où le forme épouse un début de fond et de cinglant, il faut dire qu'on a vite pieds... Livre d'une inutilité totale, qui ne fournit pas le moindre soupçon de quoique ce soit qu'il laisse supposer vouloir faire ressentir. Le narrateur n'est aucunement défini et en prise de vue totalement subjective et incompréhensible pour un livre vendu comme de la non fiction (ont sent déjà les bonne petite technique de commercial). J'entends par la que, le livre commence, et il est en réalité impossible de comprendre l'intention si vous n'êtes pas un bobo anti colonialiste (c'est a dire un blanc cherchant des blancs pour accabler d'autres blancs pour ce que des blancs ont fait d'ignoble à droite à gauche dans l'histoire de l'humanité, choses dont ces blancs sont les seuls qui ne devait pas être au courant et désespère de s'indigner à peu de frais maintenant que l'affaire est plié. Autrement dit de la masturbation jargonneuse, t'as peur !). J'aurai peut être pas dû me fader cette purge après un Dostoïevski, c'aurait été moins flagrant, mais en même temps c'était un cadeau d'un ami, très sympa au demeurant, mais qui, toujours, est la seule personne de mon entourage à me renvoyer à ma couleur de peau, tout en prétendant être (et je le crois) la personne la plus anti-raciste de la planète, consciente d'un racisme inehrent et intégré malgré elle, blabla. Le moins raciste qui me parle plus de ma couleur de peau que des gens qui se proclame raciste.... C'est vraiment une merveilleuse époque...
Et notez bien que je faisais ici le portrait de la clientèle de ce genre d'œuvre et ne tiens aucunement a cœur de parler par racialisme, et encore moins cette pathétique dualité du blanc/personne de couleur, mais voilà bien le degré d'élévation que ce livre propose dans son incapacité à brosser le moindre portrait d'une quelconque épaisseur humaine. Il me semble pourtant que les plus grand monstres ont toujours porté de beau masque. Enfin, la complexité humaine, il semble ne pas en avoir grand chose a foutre le Eric, et bon, on va pas faire passer les ordures de colonisateur en pauvre creature incomprise non plus, mais je veux dire, sans aller chercher dans du citizen Kane , je dirais tout de même qu'il y a une façon de montrer l'horreur, d'indigner, et puisque l'auteur en est tout bonnement incapable, il a fait 94 pages où il s'indigne tout seule et vous demande d'embarquer. C'est un choix, mais de là à en faire un bon livre. Les comptes sont pas bon (et les frontières sont toujours là)