Je n'ai pu le lire : j'ai pris un autre livre, je vous conseille de faire de même.

Un mythe absurde, voilà ce qu'est Onfray. Suite à un coup de folie chez le libraire "oh tiens oui de la philo, oh un Onfray j'ai jamais testé, oh en plus c'est lié à la nature" (oui aussi vive et naïve que cela : j'ai un rapport chroniquement exalté avec les objets culturels), je suis sortie avec ce pavé. J'ai lu la préface. Qu'il a écrit également. Certes son père et sa compagne sont morts donc ça explique le nombre de page, son annonce marketing "c'est mon premier livre", son ambitieuse référence à une encyclopédie, on s'attend donc à une révélation philosophie nourrie de décennies de lectures et études que semble déjà plébisciter les médias.

Mais quelle déception. Je vais être transparente : je n'ai lu que le premier chapitre et m'en vais vendre/donner/me débarrasser de ce bouquin qui n'aurait du reste qu'un carnet de notes personnel.

Je ne peux donc pas critiquer le contenu entier. Mais je n'ai pu supporter la description inepte d'une dégustation de vin avec son ami Giesbert et toute la bourgeoisie cultureuse souhaitant lui remonter le moral. Comment peut-il souhaiter changer la société aider le peuple par sont université l'éclairer, noble tâche, et décrire obscènement une dégustation de don pérignon 1920 ou quelques à quelques milliers d'euros la bouteille? Un peu de cohérence. Nous n'avons aucun intérêt à savoir ça. Pire, cette lecture de vide me détériore.

Si j'étais la Philosophie, je crois que je renierais ce fils qui me déçoit.

Soyez indulgent avec cette diatribe: ma déception est telle que le personnage m'avait séduit, m'avait donné de l'espoir, lors de quelques apparition médiatiques. Car il fait figure d'expert parmi tant d'autres, experts médiatiques puisqu'ils maintiennent l'ignorance apathique du téléspectateur devant rester assidu au capitalisme.

Contrairement à moi, ceux qui ne s'attendent à rien ne seront certainement pas déçus.

Pour ceux qui le souhaite, je vous envoie le livre par la poste. Ou alors je me motive à tenter à nouveau ne serais-ce qu'un autre chapitre mais, trahie, je ne lui pardonnerais pas.

Ce livre est un best seller. C'est malheureusement tout. Et j'y participe (auto-flagellation).