Traduit en justice
En fin d’ouvrage de l’édition Babel, le traducteur André Markowicz raconte l’anecdote du vol de son ordinateur, contenant un bon premier tiers de "crime et châtiment". Obligé de s’atteler une...
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le 8 sept. 2014
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/!\ SPOILER /!\
Raskolnikov, tout ce qu'il y'a de plus accueillant : taciturne, lugubre, misanthrope et introvertis (pour un bouquin construit à 90% de dialogues, en faire le perso principal, fallait oser) tue plus où moins gratuitement, une vieille peau, pour marquer le coup et se prouver à lui même qu'il n'est pas juste un vulgaire suiveur.
En effet selon sa propre théorie, comme Napoléon et ceux qui ont marqué l'histoire, certains auraient "le droit" de tuer quand ça leur chante pour rendre service à la société. Ce qu'il n'avait pas prévu en revanche, c'est de tomber malade face au poid de la culpabilité.
Se sentant malgré lui devenir fou, sa fierté en prend un coup voyant qu'il n'arrive pas à assumer son crime. Lui, le leader auto-proclamé, l'homme qui était en capacité de changer le monde, découvre tout à coup sa plus grande faiblesse : sa propre conscience.
Sur son chemin, il rencontre Sonia qui comme lui a "franchi le pas". Sa relation avec elle est passionnée et tourmentée. Il cherche à comprendre comment une jeune et frêle jeune fille, ayant sacrifier sa vie et son honneur pour subvenir au besoin de sa famille, peut encore tenir debout face à la cruauté de la vie. Nourrissant un profond respect pour elle, il ressent également un certain mépris envers sa foi, Dieu n'ayant à ses yeux rien fait pour elle et sa famille. Mais aussi de la jalousie face au fait qu'elle arrive mieux à encaisser que lui : Lui a "juste" sacrifier la vie d'une vieille ; elle a sacrifier sa propre vie.
Je pourrais développer encore longtemps tant les thèmes sont riches et les personnages complexes, mais ce serait du gâchis de vulgairement résumer l'histoire. (bon j'avoue, j'ai peut-être juste la flemme...)
Une pépite !
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Créée
le 4 févr. 2024
Critique lue 19 fois
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