Ce n’est pas souvent que la traduction du titre d’une œuvre donne encore plus de sens à son contenu. J’ai été happé par cette science-fiction ultra rafraîchissante et particulièrement osée. Non pas qu’elle soit hyper dense, ni particulièrement épique, ni même innovante, mais l’un des thèmes choisis dans ce bouquin – et vous saurez de quoi je parle si vous l’avez lu – est un piège absolu, et ce n’est pas un mauvais jeu de mots : un piège dans le sens où vous ne verrez plus le temps passer.
Deux espèces vont traverser les âges aux confins de la galaxie : l’une est la descendance de l’empire terrien déchu, l’autre est le résultat d’une expérience qui, disons, a mal tourné. Le problème, c’est que ce ne sont pas les Terriens qui habitent cette magnifique planète de Kern, mais une espèce invasive, moyennement docile, protégée par une IA vraiment pas commode qui orbite autour ; et, cerise sur le gâteau, cette espèce est infectée par un virus qui accroît sa capacité d’évolution, tandis que les humains, de leur côté, sont confrontés à tout un tas de problèmes extrêmement délicats, sans compter qu’ils sont coincés depuis des décennies dans un vaisseau d’ensemencement vieillissant.
Dans la Toile du Temps, ou Children of Time, est le premier tome d’un cycle de trois livres commencé par Adrian Tchaikovsky en 2015, mais publié seulement en 2018 en France. Il a reçu le prix Arthur C. Clarke, ce qui n’est pas rien et a sans doute titillé ma curiosité alors que je cherchais quoi lire. Énorme coup de cœur.