Retrouvons nos humains, entourés de leurs joyeux nouveaux compagnons aux formes diverses, parcourant les cieux en quête de providence, à bord d’un vaisseau tel l’Odysseus s’efforçant de retrouver la Terre dans le dessin animé Ulysse 31.

Ces Humains, désormais dotés d’un grand H depuis leur rencontre avec le parasite nodien, sont plus avides que jamais de savoir et de grands voyages, même si leur objectif principal reste avant tout de trouver une planète sur laquelle ils pourront s’épanouir et recréer une civilisation. Dans cette suite, leur pérégrination va les mener tout droit vers un système doté de deux joyaux célestes, qui semblent avoir été terraformés jadis par les humains de l’Ancien Empire, et qui portent en eux la promesse d’un habitat stable. Il va falloir les étudier avant de faire quoi que ce soit d’autre.

Ce pitch très alléchant, faisant suite au deuxième tome d’Adrian Tchaikovsky, Dans les profondeurs du temps, s’inscrit comme une suite directe, plus courte que ses aînés, et dont la narration est bien différente, contrairement à ce que laisse penser mon introduction. Le style oscille ici entre le conte, le drame social et plus globalement, la philosophie.

Les thèmes choisis dans ce tome sont beaucoup plus conceptuels que dans les précédents, et je pense que cela en déroutera plus d’un. Pour ma part, il m’a fallu atteindre la moitié du livre pour commencer à comprendre ce qui se passait et me laisser happer par l’histoire. Point d’action ici, mais une multitude de récits qui s’imbriquent les uns dans les autres, laissant le lecteur dans le noir pendant un certain temps... vraiment longtemps, en fait.

Cependant, si l’on accepte de se laisser porter et d’aller jusqu’à la conclusion, l’effort ne sera pas vain — ça, je vous le promets.

Dans l’ensemble, même si les thèmes abordés ici sont beaucoup plus intellectuels et laissent au lecteur la liberté d’y projeter ses propres concepts, ce troisième tome reste un cran en dessous des deux précédents. La faute à une narration plus ciselée et à une complexité sous-jacente supplémentaire, qui oblige le lecteur à recomposer l’histoire dans un ordre cohérent ou du moins à en comprendre la signification. À l’inverse, l’auteur se laisse aller à plus de lyrisme et d’introspection, ce qui plaira sans doute à d’autres.

Les derniers mots laissent présager un quatrième tome, et si quatrième tome il y a, je serai évidemment là pour le lire dès sa sortie. Car pour l’instant, l’ensemble forme une excellente trilogie, riche en concepts biologique en questionnements éthiques et en réflexions philosophiques.


Misterclap
7
Écrit par

Créée

le 5 nov. 2025

Critique lue 7 fois

Aurélien Mrl

Écrit par

Critique lue 7 fois

Du même critique

Dans le berceau du temps
Misterclap
7

Un puzzle philosophique

Retrouvons nos humains, entourés de leurs joyeux nouveaux compagnons aux formes diverses, parcourant les cieux en quête de providence, à bord d’un vaisseau tel l’Odysseus s’efforçant de retrouver la...

le 5 nov. 2025

Dans les profondeurs du temps
Misterclap
9

Une ôde à la vie

Qu’est-ce qu’une expérience consciente, si ce n’est un ensemble de sensations et de pensées générées par un système biologique complexe en réponse à une suite de stimuli venus du monde extérieur, de...

le 24 oct. 2025

La Chute d'Hypérion
Misterclap
8

Somewhere Over the Rainbow

Le jour se lève sur Hyperion. Nos sept pèlerins sont enfin arrivés à destination, mais le mystère demeure entier. Les rayons de l’étoile illuminent gracieusement les vertigineux reliefs de la chaîne...

le 3 oct. 2025