Ici vous pouvez spoiler !

Liste de passages marquants :

  • Ne visez pas le succès. Car on ne peut pas poursuivre le
    succès, pas plus qu'on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne
    sont que des effets secondaires du dévouement que l'on
    manifeste pour une cause plus grande que soi-même ou
    qu'une autre personne. Le bonheur, comme le succès, arrive
    quand on ne s'y attend pas. Ecoutez ce que votre conscience
    Vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance.
    Alors vous verrez qu'à la longue le succès vous viendra prê-
    cisément parce que vous n'y pensiez pas.
  • Je ne savais pas si ma femme était toujours en vie, et je
    n'avais aucun moyen de le savoir (nous ne pouvions ni
    envoyer ni recevoir de courrier); mais cela n'avait aucune
    importance. Je n'avais pas besoin de le savoir. Rien ne pou-
    vait me détourner de mon amour, de mes pensées et de
    l'image de ma bien-aimée. Si l'on m'avait appris, à ce
    moment-là, qu'elle était morte, je ne crois pas que j'aurais
    cessé pour autant de contempler son image, ou que ma
    conversation avec elle aurait été moins vivante. « Pose-moi
    comme un sceau sur ton cour, car l'amour est plus fort que
    la mort. »
  • Comme le monde pourrait être merveilleux
  • A t’on le droit de condamner un homme qui protège ses amis, quand il est question de vie ou de mort ? Avant de juger, un homme devrait se demander si, dans de pareilles circonstances, il n’aurait pas agi de la même façon
  • Le docteur en chef, qui s'était pris d'affection pour moi, me dit à voix
    basse : « Je leur ai fait savoir, dans la salle de rapport, que tu
    allais faire rayer ton nom de la liste; tu as jusqu'à dix heures
    pour t'exécuter. »
    Je lui répondis que ce n'était pas dans mes intentions; que
    j'avais appris à laisser les choses suivre leur cours. « Je pré-
    fère rester avec mes amis », dis-je. Il me regarda avec pitié,
    comme s'il savait... Puis, sans dire un mot, il me serra la
    main, avec la gravité que l'on accorde à un geste d'adieu. le
    retournai lentement à ma baraque. Un ami m'y attendait.
    air triste.
    « Tu comptes vraiment partir avec eux ? demanda-t-il d'un
  • Oui. J'y vais. »
  • Ceux qui ont vécu dans les camps se souviennent de ces
    prisonniers qui allaient, de baraque en baraque, consoler
    leurs semblables, leur offrant les derniers morceaux de pain
    qui leur restaient. Même s'il s'agit de cas rares, ceux-ci nous
    apportent la preuve qu'on peut tout enlever à un homme
    excepté une chose, la dernière des libertés humaines : celle
    de décider de sa conduite, quelles que soient les circons-
    tances dans lesquelles il se trouve.
  • Tout homme peut, même dans des circonstances particulière-
    ment pénibles, choisir ce qu'il deviendra - moralement et
    spirituellement. On peut garder sa dignité dans un camp de
    concentration. Dostoeïvski a dit : « Je ne redoute qu'une
    chose : ne pas être digne de mes souffrances. »
  • La jeune femme savait qu'il ne lui restait que peu de temps
    à vivre. Elle était cependant sereine et joyeuse lorsque je
    m'entretins avec elle. « Je suis reconnaissante à mon destin
    de m'avoir porté un si grand coup, me déclara-t-elle. Dans
    ma vie passée, j'étais choyée et attachais trop peu d'impor-
    tance aux choses spirituelles. » Pointant son index vers la
    fenêtre de la baraque, elle ajouta : « Cet arbre est le seul ami
    que j'ai dans ma solitude. » Elle ne voyait, à travers la fenê-
    ire, qu'une seule branche d'un marronnier, à laquelle pen-
    daient des grappes fleuries. « Je parle souvent à cet arbre »
    ajouta-t-elle. J'étais déconcerté et ne savais comment inter-
    prêter ces paroles. Divaguait-elle ? Était-elle victime d'hallu-
    cinations ? le lui demandai aussitôt si l'arbre lui répondait.
    *Oui », me dit-elle. Que lui disait-il ? « Il me dit : « Je suis
    la le suis avec toi. le suis la vie éternelle. »
  • Tandis qu'à tous les autres, c'est-à-dire les
    médiocres et les indifférents, aurait pu s'appliquer cette
    remarque de Bismarck : « La vie, c'est comme chez le den-
    tiste. On croit toujours qu'on n'a pas encore vu le pire, et
    pourtant le pire est passé. »
  • Il était indispensable, si l'on voulait aider un prisonnier à
    retrouver sa force intérieure, de lui suggérer un but quelcon-
    que. Les paroles de Nietzsche « Celui qui a un "pourquoi"
    qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n'importe
    quel "comment" » pourraient servir de principe directeur
    pour toute assistance psycho-thérapeutique accordée à des
    prisonniers.
  • Parfois, l'homme doit tout simplement accepter le destin et
    porter sa croix. Ce qui caractérise chaque situation est son
    unicité; il n'y a qu'une seule bonne réponse au problème
    que nous pose une situation particulière.
    Lorsqu'un homme se rend compte que son destin est de
    souffrir, sa tâche devient alors d'assumer sa souffrance. Il
    doit reconnaître que, même dans la souffrance, il est seul et
    unique au monde. Personne ne le soulagera de ses peines ou
    ne les endurera à sa place. Sa chance unique réside dans la
    façon dont il portera son fardeau.
  • Quant à notre envie de
    pleurer, il fallait que nous la surmontions, sans en avoir
    honte cependant, car pleurer atteste de ce qu'un homme fait
    preuve du plus grand des courages, celui de souffrir. Très
    peu de prisonniers comprenaient cela. Certains n'avouaient
    même qu'avec honte qu'ils avaient parfois pleuré, comme
    ce camarade qui, lorsque je lui demandai comment il s'était
    remis de son œdème, me répondit : « Les larmes m'ont servi
    d'exutoire.»
  • La deuxième façon de trouver un sens à sa vie est de faire
    l'expérience de la bonté, de la vérité, de la beauté, par
    exemple de prendre contact avec la nature ou avec une der-
    taine culture ou - ce qui est encore mieux - de connaître le
    caractère unique d'un être humain à travers l'amour
    L'amour est la seule façon de connaître l'essence même
    d'une autre personne. Il révèle à celui qui aime les caracté-
    ristiques essentielles de la personne aimée et même les pos-
    sibilités qu'elle n'a pas encore réalisées.
  • La troisième façon de trouver un sens à sa vie passe par la
    souffrance assumée.
    Il est possible de trouver un sens à l'existence, même dans
    une situation désespérée, où il est impossible de changer
    son destin. L'important est alors de faire appel au potentiel
    le plus élevé de l'être humain, celui de transformer une tra-
    gédie personnelle en victoire, une souffrance en une réalisa-
    tion. Lorsqu'on ne peut modifier une situation - si l'on est
    face à une mort inévitable - on n'a pas d'autre choix que de
    se transformer.
  • Il s'agit là d'un principe fondamental de la logothéra
    pie, l'être humain ne cherche pas avant tout le plaisir ni la
    souffrance, mais plutôt une raison de vivre. Voilà pourquoi
    l'homme est prêt à souffrir s'il le faut, mais à la condition
    bien sûr, que sa souffrance ait un sens.
JiJiSkY
7
Écrit par

Créée

le 12 oct. 2022

Critique lue 40 fois

JiJiSkY

Écrit par

Critique lue 40 fois

D'autres avis sur Découvrir un sens à sa vie

Découvrir un sens à sa vie
akioui
8

Critique de Découvrir un sens à sa vie par akioui

Celui qui possède un “ pourquoi” qui lui tient lieu de but, peut vivre avec n"importe quel “comment”.  - Nietzsche« Trotzdem Ja zum Leben sagen: Ein Psychologe erlebt das Konzentrationslager. »...

le 6 août 2018

1 j'aime

Découvrir un sens à sa vie
selenite
6

Critique de Découvrir un sens à sa vie par selenite

Ce pyschiatre rescapé des camps de concentration développe des concepts intéressants en thérapie humaniste et existentielle, notamment celui de la liberté de l'être humain, allant de pair avec sa...

le 30 janv. 2011

1 j'aime

Du même critique

In the Flat Field
JiJiSkY
7

Bauhaus, l'art gothique

Le 6 août 1979, le groupe britannique Bauhaus sort son premier single, Bela Legusi’s Dead, en hommage à l'acteur américano-hongrois du même nom. Un an plus tard, les quatres jeunes originaires de...

le 28 nov. 2022