Pas très emballée au départ. Le livre dépeint la vie d'un artiste qui crève la faim. Satisfaction personnelle puisque la description se fie au mot près à l'image que j'avais d'un artiste qui galère en cette période. Si cela ne se passe pas en France mais aux US je dirais que ce n'est pas le principal, peut importe où il se trouve, il a faim et c'est tout.
Mais il n'y a pas que la faim il y a cette obsession de son "statut" il est écrivain. Si il a écrit une pauvre nouvelle dont il ne cesse de vanter les mérites pour se rassurer de son talent il est aujourd'hui "en panne". Il n'écrit plus donc il n'a plus d'argent. Rongé par son manque de production il se confine dans son succès passé rageant au passage lorsque quelqu'un ne le reconnait pas (lui ou son oeuvre).
Seconde obsession une mexicaine, et là c'est tout de suite plus intéressant, il l'a maltraite l'insulte et elle lui renvoie la pareille. Leur relation est passionnelle, tranchante et dangereuse. Dangereuse parce qu'au fur et mesure elle s'amourache d'un autre et Antonio Bandini se retrouve à chialer non pas parce qu'il a faim mais parce qu'il l'aime.
Véracité mordante d'une vie de bohème dans ses cotées les plus sombres.
Si le livre à eu selon moi du mal à démarrer les derniers chapitres clôturent l'histoire sans fausses notes.