A l'origine simple nouvelle (2004) enrichi et transformé en roman (2010), Des dinosaures et des fourmis nous raconte la rencontre de ces 2 espèces qui vont plus ou moins entrer en symbiose et construire une société commune.
La magie opère rapidement avec le développement de la médecine dans une relation gagnant/gagnant. Les dinosaures trouvant dans cette relation une grande amélioration de leur santé tandis que les fourmis trouve là un apport en nourriture en guise de paiement. L'évolution des 2 espèces avec l'utilisation des forces de chacune (intelligence / créativité / précision des fourmis, force brute et grand échelle pour les dinosaures) est correctement exploitée... mais... on ne peut que regretter que l'auteur manque d'audace et pousse ces 2 sociétés vers des voies plus originales.
En effet, on se retrouve avec 2 sociétés interdépendantes certes différentes mais au final très proches de la notre. A des échelles différentes évidemment en jouant avec l'échelle des protagonistes. On conserve des ordinateurs, des scanners, des avions/bateaux/automobiles, des livres/écritures, etc...
Mais il faut reconnaître que ce manque d'originalité permet une critique de notre société dans ses travers (pollution, gestion des ressources) ou ses conflits (compréhension de l'autre, religions, intérêts).
L'ensemble est cohérent et est bien mené. On dévore le bouquin très plaisant. Cependant on ne peut s'empêcher de penser qu'il manque un petit grain de folie ou d'imagination comme on a dans "La toile du temps" de Adrian Tchaikovsky qui pour le coup pousse vraiment l'alternative évolutive à un autre niveau.