Pas de fantastique, pas d'horreur. Dolorès Clairbone est différent des autres romans de son auteur.
C'est peut-être cet aspect qui m'a marqué dans ce court bouquin, l'absence (ou presque) de fantastique. Je ne suis pas un grand admirateur du fantastique, je préfère les bouquins noirs qui dépeignent la triste réalité de la vie. Dans ce sens, le monologue de Dolorès est parfait.
Dolorès dépeint ses semblables comme des connards égoïstes et monstrueux (sauf peut-être le fruit de ses entrailles, et encore). Parfois à raison et d'autres à tort, comme pour ce bon vieux banquier qui n'avait rien demandé à personne. Au fond, Dolorès n'est pas une sainte elle-même, et elle ne se revendique pas comme telle, elle reste une meurtrière. Meurtrière du pire être humain peut-être, mais meurtrière quand même.
Ce livre (pas un LIVRE, un ROMAN, merci à mes professeurs de français) est touchant. Les sentiments l'emportent rapidement sur la raison et Dolorès, au fil des pages, devient une vieille amie du lecteur.
Une vieille amie qui délivre des épisodes aussi glaçants qu'irritants.
En bref, Dolorès Clairbone n'est pas un chef-d'œuvre mais reste agréable à lire, les personnages sont bien présentés et développés et l'histoire captivante, un réel "accro livre" (merci la commission d'enrichissement de la langue française) qui se lit bien vite.