Merci aux éditions du passage et à Babelio (masse critique) pour cette lecture.




En cette rentrée littéraire, on voit beaucoup passer ce titre sur les réseaux sociaux. Et comme j’ai été intriguée et que je voulais me faire ma propre idée, j’ai coché (et gagné) ce roman lors de la masse critique Babelio de septembre.


Douce, c’est l’histoire d’une rencontre inattendue, improbable. Une différence d’âge. La distance. Elle est en couple, mais peu importe, elle suit son intuition. Commence une longue relation. Elle devient sa Douce. Il est son loup.



J’avais choisi de te faire confiance. Notre amour ferait écran, nous
protégerait. Ce que tu répétais si souvent. Trop souvent. Une fable.



Au départ, la passion. Puis les silences, les mensonges. Les absences. Les pardons. Manipulation. Emprise. Jalousie. Destruction. Noyade. Mais l’envie d’y croire est plus forte que tout pour Douce, plus forte que la raison.



Au fond, n’est-ce pas le propre de l’amour que de voyager à travers
l’inconnu, s’extraire de ses représentations pour se confronter à
l’altérité, explorer un territoire mystérieux, aborder d’autres
rivages ? Cette aventure humaine, je voulais la tenter en toute
liberté. Au nom de la liberté et de l’amour, je m’emprisonnais.



Douce, c’est l’histoire d’un amour fou, un amour impossible. Un amour à sens unique ? Un amour dans lequel les deux amants ne s’aiment pas avec la même intensité. Un amour où elle ne vit que dans l’attente d’un appel, d’une rencontre. Lui, il ment, souvent, c’est son mode de fonctionnement. Il retourne la situation à son avantage. Douce est aveugle, folle amoureuse, alors elle revient toujours. Spirale sans fin, cette relation durera plusieurs années.



Huit ans d’un amour fou devenu malade. Huit ans à la dérive.



L’auteure plonge dans les profondeurs de l’amour. Elle nous entraîne avec elle, et on boit la tasse en même temps que Douce. La plume de Sylvia Rozelier est belle, poétique, percutante. Ses phrases sont courtes, telles des coups de poing. Ses mots sont forts, les émotions transparaissent. Je me suis mise à la place de Douce. J’ai voulu la comprendre. Cet homme, qui moi me répugnait, me dégoûtait, elle l’aimait. Je me suis sentie mal à l’aise. J’avais envie de fuir, d’emmener Douce avec moi, loin de sa vie. De lui dire : « mais regarde-toi ! tu fous ta vie en l’air, passe à autre chose, cet homme ne t’aime pas comme toi tu l’aimes ! » Je me suis sentie impuissante, spectatrice de cette relation qui ne la menait à rien, sinon à se consumer à petit feu jusqu’à la destruction.



"Il eut mieux valu s’aimer moins et s’aimer mieux."



Malgré tout, je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman. Pourtant il y avait tout pour me plaire : du style, des jolis mots, de l’amour, de la passion. Cela ne s’explique pas. Peut-être en attendais-je trop au vu de tous les avis dithyrambiques que j’avais lus. Peut-être parce que j’ai eu l’impression de faire preuve de voyeurisme en entrant dans l’intimité de Douce. J’ai aimé ce roman, mais pas jusqu’à la passion.


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le 10 janv. 2019

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