(traduction Jasques Sirgent)
Le style épistolaire est surprenant et intriguant sur à peu près 200 pages grâce à la multiplicité des points de vue : le journal de Harker, puis les échanges entre Lucy et Mina, le journal de travail du Prof Seward, et quelques rares articles de journaux (l'arrivée du Demeter). Le style de Bram Stoker est un peu désuet mais reste agréable.
Puis vient le lent et laborieux déclin de Lucy. Le lecteur étant mieux informé, on s'agaçe vite des personnages. Les mystères de Van Helsing sont vite insupportables et les ficelles scénaristiques sont par moment très grossières.
La quantité de détails apporté par Seward devient également difficilement compatible avec les premices d'un journal dicté.
Dans la troisième partie, dès lors que tous les personnages sont rassemblés et partagent leur connaissance au jour le jour, la narration épistolaire n'a plus aucun intérêt et la lecture se transforme en corvée. Paradoxalement, le final est expédié.
Un classique de l'imaginaire, à la narration laborieuse. 300 pages en moins en aurait fait un excellent roman.