Plusieurs raisons m'ont poussé à découvrir ce classique de la SF : d'une part les éditions Robert Laffont qui ont sorti une édition reliée VRAIMENT sublime (je bave), et d'autre part ma copine qui me l'a offert pour mon anniversaire (et que je remercie encore une fois). La troisième et dernière raison est que récemment il y a une petite adaptation qui est sortie au cinéma (je ne sais pas si vous l'avez vu passée), et je souhaitais découvrir le texte avant le film.
Et alors ? Eh bien...ce fût long.
On suit dans ce premier tome les Atréides, un peuple qui est amené à gouverner la planète Dune, une planète inhospitalière principalement composée de sable et de VERS GÉANTS et qui contient une unique richesse diablement précieuse pour tout l'Empire : l'Épice. Paul Atréides, l'héritier du trône, est celui qui fera la jonction entre les Atréides et les Fremen, peuple originaire de Dune, dans une guerre qui les opposent à de dangereux tyrans sanguinaires : les Harkoneen.
Le récit est TRÈS long, et je trouve que tout ce premier tome est une vaste introduction pour la suite de la saga. Ça peut être très chouette un tome d'introduction , mais quand il fait 600 pages et que le rythme n'est pas des plus effrénés, c'est très compliqué de me hyper. Le roman est découpé en 3 "livres", et j'ai trouvé le 1er livre vraiment lent (j'ai attendu 150 pages avant d'obtenir l'élément tant attendu), le 2ème livre un peu plus intéressant et le 3ème livre m'a vraiment donné envie de découvrir la suite. Cela est sûrement dû au fait qu'on lise d'abord ce que les personnages disent, puis ce qu'ils pensent à CHAQUE réplique. Personnellement ça m'a un peu saoulé (même si il y a un intérêt évident à cela).
Je ne suis pas un grand fan des prophéties dans les histoires globalement, et ça a aussi été le cas à certains moments de ce récit (pour tout ce qui concerne le Muad'Dib, mais pas pour les Bene gesserit, qui est au contraire un élément que j'ai adoré dans le roman). J'ai aussi trouvé l'introduction des personnages très clichés dans la première partie (lorsqu'ils défilent un par un devant Paul). Paul et sa mère sont d'ailleurs des personnages pour lesquels j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher, et ce jusqu'au bout du récit. Leur discours et leurs rapports très froids m'ont lassé assez vite, je pense.
Vous l'aurez compris, je suis parti dans cette lecture assez réticent à l'idée de ne pas aimer cette saga (parce que j'avais envie de l'aimer moi, mince !).
Mais ce qui fait remonter la balance, c'est que l'univers est très riche. Ça je ne l'ai compris qu'au deuxième tiers du roman, et surtout dans la dernière partie, lorsque l'écologie de la planète, les Fremen et les relations avec les autres planètes sont plus exploités et qu'on a enfin un petit aperçu de pourquoi la saga va faire 6 tomes. J'ai beaucoup apprécié tout ces aspects, on peut tout de suite voir que l'auteur a énormément travaillé sur les concepts d'écologie et de religion (il suffit de lire les appendices), et qu'il a construit son univers avec grande sûreté pour la suite sans doute.
Certains éléments de l'histoire m'ont tout de même énormément plu (les Harkonnen, les VERS GÉANTS, les Fremen et surtout les VERSGÉANTS). Mais je ne sais pas pourquoi, ça ne l'a pas tant fait que ça de mon côté. J'ai bien apprécié ma lecture, mais pour l'instant, avec ce premier tome, je ne rejoins pas la horde de fans qui entourent cette œuvre de SF. Ça se vérifiera par la suite, parce que le troisième "livre" de ce premier tome m'a beaucoup plus hypé que le reste du roman, présentant des enjeux plus intrigants pour moi et qui promettent des belles choses pour la suite de cette saga.
Je ne peux pas juger "Dune" en ne me basant que sur la lecture de ce premier tome. Ça a été une (trop ?) vaste introduction à un univers qui m'a convaincu, mais pas jusque dans les moindres détails pour ma part. Honnêtement je me sens un peu coupable de ne pas tant être impliqué dans cette saga, mais je verrais bien si cela persiste dans les prochains opus. Au pire, je n'aurais pas aimé un "chef-d'œuvre de la science-fiction", mais je crois que ce n'est pas si grave.